Colloque international. Centre partout, circonférence nulle part. L’amour courageux des révolutions 24-25.05.2022

Colloque international de philosophie
de la Semaine de l’Amérique Latine et des Caraïbes

À la Maison de l’Amérique Latine (Amphithéâtre) et à l’Université Paris Cité (salle des thèses)

Centre partout, circonférence nulle part
L’amour courageux des révolutions

Mardi 24 et mercredi 25 mai 2022

 
 
 

Organisé par : LLCP (Paris 8), LCSP (Paris Cité), IDPS (Paris 13), IHEAL (Paris 3), séminaire les Dialogues Philosophiques de la Maison de l’Amérique Latine, RIPC (FMSH)

 
 
1) Sciences de l’humanité nouvelle
2) Internationalisme constitué / constituant
3) L’histoire à contretemps I et II
4) L’attraction passionnée du commun I et II
5) Les conversions contrariées de la vie militante
7) Table ronde : Centenaire de la naissance de Jacques Stephen Alexis
8) Conférence Étienne Balibar
 
Le colloque est précédé d’une journée des docteurs et des doctorants
Les langues de l’émancipation, quelles traductions pour la démocratie ?
(Gisèle Amaya dal Bo, Agostina Weler, Natalia Prunes, Sabrina Morán, Martín Macías Sorondo)
Campus Condorcet, Aubervilliers, 23 mai 2022.
 
Mercredi 25 mai à 18h, Amphithéâtre de la Maison de l’Amérique latine : Signatures de livres
 
Baptiste GILLIER : Punto de Vista (1978-2008) ou La persistance d’une audace. Editions L’Harmattan.
Ricardo GRASSI : Journalisme à bout de souffle. El Descamisado, traduction par Odile Bégué Girondo. Editions L’Harmattan.
Bertrand OGILVIE : La légende dorée de l’école émancipée. Editions Le Retrait.
Carlos PEREDA : Apprentissages de l’exil, Editions Eliott.
Patrick VAUDAY : La bifurcation, Editions L’Harmattan.
Horacio GONZALEZ et Patrice VERMEREN : Paul Groussac. La langue de l’émigré. Editions L’Harmattan.
 
Mercredi 25 mai à 18h30, Amphithéâtre de la Maison de l’Amérique latine : Conférence Etienne Balibar
 
 
Argument : Qu’est-ce qui, sous le nom de socialisme, s’est donné depuis deux siècles comme imaginaire des luttes pour l’émancipation, en Europe et dans le monde, et singulièrement en Amérique Latine et dans les Caraïbes ? Le mot est inventé par Pierre Leroux en 1833, contre l’individualisme qui est selon lui un déni du virtuel, des promesses, des changements, crispé sur les possessions et la jouissance des avantages présents : il réduit la société à une sempiternelle répétition du même. Mais pour Leroux, si l’individualisme libéral se coupe du passé, l’avenir y répétant le présent, le socialisme, se fermant à ce présent, risque d’obérer un avenir qui ne fera que répéter le passé. Comment dès lors concilier le principe de société (l’égalité) avec le principe d’individualité (la liberté) ? Leroux l’utopiste cite Leibniz : « Le présent, engendré du passé, est gros de l’avenir », mais aussi Pascal : « Décentraliser les empires, établir dans chaque province, dans chaque ville, une activité propre, et en même temps faire tomber les barrières qui séparent les nations, voilà à quoi tendent la liberté, la science et l’industrie : en sorte que si leur triomphe était complet, on pourrait dire de la grande société des hommes ce que Pascal disait de l’Univers : Centre partout, circonférence nulle part ».
Postuler qu’un autre monde est possible se fait toujours sous condition d’un nouveau concept de l’Humanité. Comment passe-t-on de là à l’homme nouveau revendiqué par toutes les révolutions qui se sont succédées jusqu’à devenir l’objet d’une science supposée en produire la définition et la nécessité, singulièrement celles qui s’opèrent sous le drapeau du marxisme ? Mais aussi bien le dispositif spéculatif dans lequel elles se traduisent en Occident vient-elle se heurter sur les autres continents aux réalités nationales, produisant des figures singulières de la subjectivation révolutionnaire. 
Mais s’il ne s‘agit pas de concilier l’engagement militant avec l’objectivité de la science, comment faire coïncider les rapports du singulier et du collectif, pour quelles figures du commun dans le non-commun ? Et rendre compte des parcours militants, de la conversion à la contrariété ?
 

 
Mardi 24 mai 2022
Université Paris Cité - La halle aux farines, salle des thèses (580F)

Participer à la réunion Zoom
Sujet : Colloque : Centre partout, circonférence nulle part - 24 mai
Heure : 24 mai 2022 08:30 AM Paris
https://zoom.us/j/93824236281?pwd=UGVtSjBKWWFvdzB2c3BKeUtXVEMrdz09
Martin Macias Sorondo vous invite à une réunion Zoom planifiée.
ID de réunion : 938 2423 6281
Code secret : 696769
 
 
9h : Ouverture : Patrice Vermeren (Université Paris 8), Anne Kupiec (Université Paris Cité), Marie Cuillerai (Université Paris Cité), Philippe Bastelica (Ambassadeur et secrétaire général de la Semaine de l’Amérique latine et des caraïbes)
 
Président.e.s de séance : Guadalupe Deza (Université Paris 8), Martín Macías (Université Paris 8 / Casa de Filosofia Montevideo) et Agostina Weler (Université Paris 8 / UBA)
 
9h30 : Sciences de l’humanité nouvelle 
 
Lidia Rodriguez (UBA) : Pédagogie et révolution à partir de Cabral et Freire.
Alexis Chausovsky (Universidad Nacional de Entre Ríos) : Schlemihl, humanité et nouveauté chez Hannah Arendt.
Bertrand Ogilvie (Université Paris 8) : Une anthropologie politique de moins.
Amparo Vega (Universidad Nacional de Bogotá) : Lyotard : de « Socialisme ou barbarie » à « Le différend » et à la séparation des pouvoirs.
Frédéric Rambeau (Université Paris 8) : Repenser l’archaïque (de la légitimité fondatrice à l’inactualité subjective).
Patrick Vauday (Université Paris 8) : L’homme sera terrien ou ne sera pas : E. Reclus.
 
Président.e.s de séance : Julie Alfonsi (Université Paris Cité) et Renzo Ragghianti (ENS Pise)
 
Pause
 
11h45 : Internationalisme constitué / constituant
 
Martín Cortés (UBA) : Pour une volonté collective (inter)national-populaire.
Alejandro Bilbao (U. de Los Lagos, Chile) : Canguilhem, de Politzer à Lafont.
Marcos García de la Huerta (U. de Chile) : Octobre 2019 : une autre révolution avortée ?
Jorge Dávila (U. Los Andes, Venezuela) : El internacionalismo en Simón Rodríguez.
Gustavo Celedón (U. de Valparaíso, Chile) : Traces de la révolte chilienne au milieu des événements « mondiaux ».
Edelyn Dorismond (Université d’État Haïti) : Créolisation et philosophie politique de la « diversalité ».
Martha Soledad Montero González (UPT de Colombia) : El punto de vista moderno de los reformistas de la educación en el siglo XX.
Julien Rabachou (Université de Nantes) : Cosmopolitisme et socialisme : dépasser (sans les résoudre) les hétérogénéités individuelles et topographiques.
 
Présidents de séance : Jean-René García (Université Paris 13) et Denis Rolland (IG Paris)
 
13h30 Pause déjeuner
 
15h : L’histoire à contretemps I
 
Gustavo Chataigner (UC del Maule, Talca, Chili) : Des séquences et des constellations : des déclinaisons de l’histoire ouverte.
Senda Sferco (CONICET / U. del Litoral, Argentine) : Où fait « centre » une généalogie ?
Jordi Carmona Hurtado (U. de Granada) : Agustín García Calvo et la philosophie de la contreculture espagnole.
Natalia Prunes (UBA / Université Paris 8) : Un petit pas vers l’émancipation de l’Académie Royale Espagnole ?
Carlos Pereda (UNAM, México) : Histoire, mémoire et violence.
Alberto Bejarano (ICC de Bogotá) : Elysée Reclus, entre la commune de Paris et les révolutions latino-américaines.
Sameh Dellai (Université Paris 8) : Histoire et tensions pour l’émancipation.
Fernando de Almeida Silveira (Universidad federal de Sao Paulo /LLCP Paris 8) : Entre les soucis résistants et les cares stigmatisantes : des tensions entre la vie en tant qu’œuvre d’art, et la vie en tant qu’œuvre des protocoles cliniques.
 
Président.e.s de séance : Maurizio Coppola (CESDIP / CNRS) et Gisèle Amaya dal Bo (Université Paris 13)
 
Pause
 
16h45 : L’histoire à contretemps II
 
Obed Frausto (Ball State University, USA) : Mortispotique, néoliberalisme et miquiztlipolitique.
Silvana Tótora (PUC Sao Paulo) : Notes sur le caractère extemporané de la révolution : une autre politique.
Claudia Gutiérrez (U. de Chile) : La tristesse des choses : pour une poétique du petit.
Griselda Gaiada (UN de La Plata / U. Nantes) : Historique philosophique du concept de guerre : la guerre privée à l’origine de l’État moderne.
Carlos Contreras (U. de Chile) : Inquiétudes qui meuvent et motifs qui inquiètent. Autour de la philosophie et de l’anarchisme.
Paolo Quintili (Université de Rome Tor Vergata) : Entre Histoire et Eternité. Spinoza, Benjamin et la contre-histoire révolutionnaire.
Baptiste Gillier (EHESS) : Syncope et critique.
Angélica Montes Montoya (Institut Catholique de Paris / Grecol-ALC) et Hugo Busso (HEC, ENSAE-Polytechnique y Arts & Métiers) : Política del desastre y ecocreatividad.
 
Président.e.s de séance : Sameh Dellaï (Université Paris 8), Patrick Puigmal (Universidad de Los Lagos, Osorno, Chili) et Diego Julien (Université Paris 8)
 
 
Mercredi 25 mai 2022
Maison de l’Amérique latine - Amphithéâtre
 
Participer à la réunion Zoom
Sujet : Colloque : Centre partout, circonférence nulle part - 25 mai.
Heure : 25 mai 2022 08:30 AM Paris
https://zoom.us/j/97689139476?pwd=cGJlOTNna3ljSG5ybnNOcEpHQkF2dz09
ID de réunion : 976 8913 9476
Code secret : 594836
 
 
9h : L’attraction passionnée du commun I
 
Daniel Alvaro (UBA) : En nombre de lo común.
Francisco Naishtat (UBA) : Histoire naturelle de la révolution. Baudelaire et Blanqui par Benjamin et Abensour.
Diogo Sardinha (Université de Lisbonne) : L’insurrection et la révolution.
Mariam Shengelia (Université Paris 12) : Spinoza écopolitique.
Amalia Boyer (Universidad del Rosario, Bogotá) : Nécropolitique, nécrothéâtre et re-composition du commun.
Alma Bolón (Universidad de la República) : La langue, territoire commun, partagé, divisé.
María Mora (Université Paris 1) : Walter Benjamin : l’historicité contre l’idéologie du progrès.
Didier Moreau (Université Paris 8) : Berlin sauvera-t-elle Moscou ? Benjamin et les enfants du théâtre révolutionnaire.
 
Présidentes de séance : Michèle Cohen-Halimi (Université Paris 8) et Silvana Rabinovich (UNAM, Mexico)
 
10h45 : L’attraction passionnée du commun II
 
Inés Molina Navea (Universidad de Sevilla) : Ce rêve de reproduction. Le rapport de François Arago sur la photographie.
Filipe Ceppas (UF Rio de Janeiro) : Sacrifices en commun.
Alessandro Francisco (UPC Sao Paulo) : Réflexions sur le « laboratoire communal » : le Moyen Âge revisité.
Facundo Reyna (Université de Kiel) : Langue et migration.
Luz María Lozano Suárez (U. del Atlántico, Barranquilla) : Vérité et résistance : l’expérience des musées communautaires de la mémoire.
Mercedes Risco (U. de Tucumán, Argentine) : Est-il possible de penser le commun ?
Pilar Parot Varela (UBA) : Armando Moreau en el socialismo argentino : sus lecturas sobre la comuna de Paris.
Xabier Insausti (Universidad del País Vasco) : Amour et révolution. Réflexions à partir de Sartre, Adorno y Badiou.
 
Présidentes de séance : Sabrina Morán (UBA), Pablo Vialat (UBA) et Barbara Zauli (Université Paris 8)
 
12h30 Pause déjeuner
 
14h : Les conversions contrariées de la vie militante
 
Ricardo Grassi (Journaliste, Rome) : Journalisme à bout de souffle. El Descamisado.
Ricardo Viscardi (U. de la República, Montevideo) : Ibero Gutiérrez : la militance condamnée à mort par les convictions de la vie.
Maïa Minnaert (Université Paris 8) : Apories des luttes féministes : revendication des droits et langage de l’Autre.
Teresa Montealegre (Université Paris 8) : La Alborada.
Rada Ivekovi ? (ancienne DP Collège international de Philosophie) : L’histoire aujourd’hui « inutile » des Nonalignés.
Mansur Teifuri (Université Paris 8) : Déplacement copernicien pour une émancipation.
Jordi Riba (U. Autónoma de Barcelona) : Badiou communiste ?
Pierre-François Moreau (ENS Lyon) : Jean-Toussaint Desanti. Marxisme et phénoménologie.
Fedra Cuestas (ULagos, Chili) : Memorias de la resistencia a la violencia de Estado.
 
Présidentes de séance : Louise Ferté (Université de Lille) et Valmont Puren (Université de Toulouse)
 
Pause
 
15h45 : Table ronde « Centenaire de la naissance de Jacques Stephen Alexis : revisiter sa pensée et son œuvre »
 
Darline Alexis (ENS d’Haïti, Université Quisqueya) : Réflexions autour d’un silence. La non réception de L’Espace d’un cillement en Haïti en 1959-1960.
Matthieu Renault (Université Paris 8) et Jean-Jacques Cadet (LLCP Paris 8 / ENS d’Haïti) : Jacques-Stephen Alexis ou l’élargissement constant du marxisme.
Stéphane Douailler (Université Paris 8) : Demander à la vie la force de ne pas avoir le vertige.
Jean-Waddimir Gustinvil (ENS d’ Haïti) : La crise des affects (du désir ou de l’amour) et le risque de destitution de son sujet dans l’œuvre de Jacques-Stephen Alexis.
Fritz Berg Jeannot (Université Quisqueya) : Jacques Stephen Alexis, lecteur créatif de Jacques Roumain.
Nathalie Lamaute-Brisson : Bourgeoisie nationale et révolution en Haïti. Balises pour une histoire de la pensée marxiste (1959-1966).
Louis Rodrigue Thomas (ENS d’Haïti) : L’ontologie paradoxale du peuple chez Jacques-Stephen Alexis.
Jean Herold Paul (LLCP Paris 8 / ENS d’Haïti) : Alexis et la Tradition dans Romancero aux étoiles : la politique du texte.
Mimose André (Université Paris 8 / ENS d’Haïti) : L’Espace d’un cillement de Jacques Stephen Alexis.
 
Présidentes de séance : Florence Alexis (Commissaire d’expositions) et Françoise Simasotchi (Université Paris 8)
 
Pause
 
18h : Signatures de livres
 
Baptiste GILLIER : Punto de Vista (1978-2008) ou La persistance d’une audace. Editions L’Harmattan.
Ricardo GRASSI : Journalisme à bout de souffle. El Descamisado, traduction par Odile Bégué Girondo. Editions L’Harmattan.
Bertrand OGILVIE : La légende dorée de l’école émancipéee. Editions Le Retrait.
Carlos PEREDA : Apprentissages de l’exil, Editions Eliott.
Patrick VAUDAY : La bifurcation, Editions L’Harmattan.
Horacio GONZALEZ et Patrice VERMEREN : Paul Groussac. La langue de l’émigré. Editions L’Harmattan.
 
 
18h15 : Allocution de Philippe Bastelica (Ambassadeur et secrétaire général de la Semaine de l’Amérique latine et des caraïbes)
 
 
18h30 : Conférence Étienne Balibar (Université Paris 10 / Kingston University / University of California) : « Homme nouveau : généalogie d’une espérance »
 
Président.e.s de séance : Yves Duroux (ENS Cachan), Michèle Gendreau-Massaloux (Rectrice des Universités), Senda Sferco (CONICET / U. del Litoral, Argentine), Silvana Rabinovich (UNAM, México) et Veronica Gago (CONICET / Universidad de San Martin).
 
 
Comité d’organisation : Mimose André, Julie Alfonsi, Gisele Amaya dal Bó, Alejandro Bilbao, Fabienne Brugère, Gustavo Celedón, Filipe Ceppas, Gustavo Chataigner, Alexis Chausovsky, Michèle Cohen-Halimi, Olivier Compagnon, Maurizio Coppola, Martin Cortés, Fedra Cuestas, Marie Cuillerai, Rachid Dehdou, Guadalupe Deza, Elena Donato, Stéphane Douailler, Alicia Farinati, Louise Ferté, Alessandro di Lima Francisco, Jean-René García, Marco García de la Huerta, Claudia Gutierrez, Xabier Insausti, Diego Julien, Yala Kisukidi, Anne Kupiec, Guillaume Le Blanc, Luz Maria Lozano, Laura Llevadot, Martín Macías Sorondo, Maia Minnaert, Inés Molina Navea, Teresa Montealegre, Sabrina Morán, Didier Moreau, Francisco Naishtat, Bertrand Ogilvie, Renzo Ragghianti, Matthieu Renault, Facundo Reyna, Jordi Riba, Mercedes Risco, Denis Rolland, Diogo Sardinha, Senda Sferco, Jonas Tabacof Waks, Fathi Triki, Serpil Tunc, Patrick Vauday, Patrice Vermeren, Pauline Vermeren, Pablo Vialat, Susana Villavicencio, Ricardo Viscardi, Agostina Weler, José Eduardo Weisfried, Barbara Zauli.
 

Adresse de contact : guadalupedeza@gmail.com

 

 
 

Illustration : Maurice Matieu, Les acrobates (https://mauricematieu.com/)