Daniel ALVARO, EL PROBLEMA DE LA COMUNIDAD, Marx Tönnies, Weber, Buenos-Aires, éditorial Prometeo, 312 pages, 2016.

 

Communauté est le noyau théorique et le fil directeur de ce travail, c’est le nom d’un problème commun à toute une époque de l’Occident dont les limites commencent à peine aujourd’hui à apparaître ; une époque où le sentiment de vivre ensemble, qui durant des siècles avait semblé une évidence, apparaît comme ce qui est le moins évident de ce monde. Peut-être convient-il de se demander si cette époque peut encore être considérée comme la nôtre. A vrai dire rien n’est moins sûr. Et pourtant on peut précisément constater que le problème de la communauté continue d’être le nôtre.

Ce livre propose d’analyser les théories sociologiques classiques de la communauté. En particulier celles qui ont le plus contribué à délimiter et stabiliser le sentiment de ce qu’on entend aujourd’hui par communauté, et dont l’influence persévère sur nombre de discours présents. Pour ce faire nous faisons appel à une série de textes plus ou moins connus de trois auteurs, qu’on a l’habitude d’appeler classiques, de la pensée sociologique : Karl Marx, Ferdinand Tönnies et Max Weber. Nous nous référons fondamentalement aux textes qui illustrent le mieux la position de la question et dont nous offrons à lire une série d’affinités et de correspondances qui n’ont pas toujours été relevées entre leurs perspectives théoriques. En dépit des différences incontestables entre ces auteurs leurs approches du thème de la communauté s’avèrent dessiner en effet une même configuration historico-conceptuelle.

Ce livre est issu d’une thèse en co-tutelle sur Le problème de la communauté dans la théorie sociologique classique rédigée par Daniel Alvaro sous la direction de H. Gonzalez (Universidad de Buenos-Aires) et de P. Vermeren (Paris 8) et soutenue à l’Université de Buenos-Aires le 6 mars 2012.