María Mercedes BETRIA NASSIF, Université nationale de Rosario

Discipline : Philosophie

Titre de la thèse : Penser la politique : la génération de 1837 et l’institution de l’ordre politique moderne (1830-1853) : les regards d’Echeverria et d’Alberdi

Année de soutenance de la thèse : 2013

Contact : mercedesbetria@yahoo.com.ar

 


 

Professeure de théorie politique à la Faculté des Sciences Politiques et des Relations Internationales de l’Université Nationale de Rosario (UNR, République Argentine), Mercedes Betria a soutenu en 2013 un doctorat en sciences politiques et en philosophie dans le cadre d’une convention de co-tutelle entre l’Université nationale de Rosario et l’Université de Paris 8 Vincennes Saint Denis. Sa thèse porte sur le sujet « Penser la politique : La génération de 1837 et l’institution de l’ordre politique moderne 1830-1853. Les regards d’Echeverria et Alberdi », thèse consultable à la Bibliothèque de Paris 8.

Mercedes Betria a été doctorante et post-doctorante du CONICET (2008-2015) et du gouvernement français en 2010 avec le soutien d’une bourse de recherche Saint Exupery. Elle est actuellement chercheure au Conseil de Recherche de l’UNR en même temps que jeune chercheure confirmée du Laboratoire d’études et des recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie (LLCP EA 4008).
Ses recherches portent sur l’étude des connaissances politiques et de la sociabilité intellectuelle au XIXe siècle dans une perspective transatlantique qui traverse les liens philosophico-politiques entre l’Amérique latine et l’Europe. Elle a co-organisée avec Angélica Montes Montoya et Patrice Vermeren entre 2012 et 2015, dans le cadre de son doctorat en co- tutelle Université Paris 8 / Université Nationale de Rosario, un séminaire annuel franco-argentin par visio-conférence, « Politiques de la Philosophie, Philosophie de la Politique. Réflexions autour de langages partagés ».

Résumé de la thèse : Nous étudions les formes selon lesquelles la Génération argentine de 1837 a pensé la politique afin d’instituer un ordre politique dans le Rio de la Plata, entre 1830 et 1853, à Buenos Aires, où débute ce “mouvement intellectuel" et à Montevideo, espace de l’exil insurrectionnel où elle cherchera à favoriser une opposition politique au rosisme. Nous reconstruisons les problèmes fondamentaux d’une sociabilité conceptuelle générationnelle à partir de la vision de Esteban Echeverría et de Juan Bautista Alberdi, sans ignorer, cependant, les apports d’autres membres de la Génération de 37, tels que Juan Maria Gutiérrez, Miguel Cané père, et de ses “spectateurs”, Domingo F. Sarmiento et José Mármol. Nous avons relevé quatre axes d’analyse qui structurent ce discours générationnel : la conscience historique collective générationnelle ; la place de l’écriture comme mode de gestion de l’espace public moderne ; le paradigme capacitaire de la politique comme épistémè structurant les concepts et les langages de son discours politique et la Représentation comme principe rationnel et dynamisant de l’ordre politique moderne. Ce travail est issu d’une interrogation : comment pense-t-on l’ordre politique lorsque l’Etat national est une entité encore inexistante ? Et, plus spécifiquement, comment la Génération argentine de 1837 a-t-elle pensé la politique ? Quels furent les concepts qui organisèrent sa matrice épistémologique pour penser la politique au cours de la période allant de 1830 à 1853 ? A partir de l’histoire conceptuelle et de la philosophie politique, notre recherche veut contribuer à la question des modes de pensée de la politique au XIXe siècle en Argentine ; dans les termes de Pierre Rosanvallon, elle cherche à réaliser une histoire conceptuelle du politique de notre XIXe siècle permettant de comprendre les problèmes ayant constitué le travail historique des élites lettrées qui, plus tard, se matérialisera dans un ordre politique stable, appelé République Argentine.

Publications récentes

  • “Echeverria en Paris : sociabilidades y correspondencias” en Bacolla, Natacha, Donatello, Luis, Carrizo, Bernardo Política, sociedad, instituciones y saberes. Diálogos interdisciplinares e intercontinentales, Santa Fe, editorial UNL, 2017.
  • Compilateur avec Mariano di Pasquale du Dossier “Alberdi y sus Mundos. Conceptos y saberes en la formación de la Argentina Moderna. 1830- 1860”. en PolHis Revista de Historia, Programa Interuniversitario de Historia, Año 9, N° 17, Enero- junio de 2016. http://polhis.com.ar/index.php/PolHis/article/view/195/158
  • “El concepto de democracia representativa en la obra de Esteban Echeverría” en Acta Sociológica N°71, Centro de Estudios Sociológicos, Facultad de Ciencias Políticas y Sociales UNAM, México, septiembre- diciembre 2016. www.sciencedirect.com/journal/acta-sociologica/vol/71/suppl/C
  • “Escribir y publicar : la Generación de 1837 y la “ciencia de la política” en el Plata” en Revista Argentina de Ciencia Política, UBA, Buenos Aires, n°17, 2015.
  • Compilateur du Dossier N°68. « Sociabilidades, vida cultural y vida política en el siglo XIX argentino »en Programa Interuniversitario de Historia Política, noviembre de 2015. http://historiapolitica.com/dossiers/sociabilidades-siglo-xix/
  • « La génération de 1837 et sa lecture de Théodore Jouffroy et Alexis de Tocqueville » dans Corpus, revue de philosophie, N° 65, 2014, pp. 113- 136.
  • “Para una nueva lectura sobre la Generación del 37 : mazzinismo y sociabilidades compartidas en la construcción de la identidad nacional argentina” en Amadori, Arrigo, Di Pascuale Mariano (comps.) : Construcciones identitarias en el Río de la Plata, siglos XVIII-XIX, Prohistoria, Rosario, 2013.