Conférence de Morad FARHADPOUR (Revue Arghanoun) : Le sujet politique, du particulier à l’universel 29.10.2015

LE SUJET POLITIQUE, DU PARTICULIER À L’UNIVERSEL

Conférence en anglais suivie d’une discussion
animée par Amir Kianpour, Mansur Teifuri, Béatrice Rettig

Présentée par Morad Farhadpour

Jeudi 29 octobre 2015
15h - salle B106 (Bâtiment B1 1er étage)
Université Paris 8 Saint-Denis

2 rue de la Liberté 93526 Saint-Denis
(M13 Saint-Denis Université)

 
Malgré son absence des textes canoniques du marxisme, la notion de « sujet politique » semble encore être la réponse conceptuelle la plus appropriée à la question pratique de l’agency dans les luttes émancipatrices contemporaines. Ceci est principalement dû à la position structurelle de « sujet » qui est située à l’intersection des pôles opposés tels que ceux d’universel / particulier, collectif / individuel, et actif / passif. La généalogie de cette notion n’est pas dénuée de difficultés et d’ambiguïtés ; toutefois, dans le contexte des luttes d’aujourd’hui, ceux-ci peuvent se transformer en avantages sur d’autres notions alternatives telles que la classe sociale, le mouvement social, le peuple, etc.

Morad Farhadpour est un écrivain, traducteur, théoricien de gauche iranien, l’un des fondateurs et figures clés de la revue Arghanoun (L’Organon) et du collectif Rokhdad (L’Évènement). Il est le traducteur en Persan de nombreux ouvrages, en particulier issus du courant de la théorie critique, parmi eux La Dialectique de la Raison de Theodor W. Adorno et Max Horkheimer, Tout ce qui est solide se dissout dans l’air de Marshall Berman et des essais d’Alain Badiou, de Walter Benjamin, de Gorgio Agamben, etc. Il est également l’auteur des Vents d’Ouest, La Raison Désenchantée, Les Fragments de la pensée et Paris-Téhéran (un propos critique sur le cinéma d’Abbas Kiarostami). Durant les deux dernières décennies, Morad Farhadpour a joué un rôle unique en formant une nouvelle génération de chercheurs et de traducteurs.
Selon Farhadpour, le seul horizon possible de la pensée dans les conditions actuelles de l’Iran est la traduction, défendant ainsi une pratique anti-identitaire de la traduction-réflexion.