Diane SCOTT

Critique, chercheuse et éditrice. Doctorat sur les rapports entre théâtre, art et politique (en cours de publication). Rédactrice en chef de Revue Incise, revue du Centre dramatique national de Gennevilliers. Auteur de Carnet critique, Avignon 2009 (L’Harmattan, 2010), Ruine. Invention d’un objet critique (Amsterdam, 2019), S’adresser à tous. Théâtre et industrie culturelle (Amsterdam, avril 2021, à paraître). Séminaire au Collège International de Philosophie.

Contact : dianevscott@yahoo.fr

Qualifications :

  • Qualifiée aux fonctions de maître de conférence par le C.N.U. (section 18) en 2017.
  • Doctorat à l’Université Picardie-Jules Verne, Amiens
    Discipline : Arts de la scène en 2016.
    Titre : Le théâtre du peuple. Critique de la culture.
    Directeur : Christophe Bident
    Jury : Christophe Bident, Bruno Karsenti, Olivier Neveux, Bertrand Ogilvie, Sophie Wahnich
    Mention : très honorable avec félicitations du jury à l’unanimité

Responsabilités administratives et collectives :

1/ Rédaction en chef de Revue Incise
Depuis 2013 : Conception et rédaction en chef de Revue Incise.
Revue Incise est une revue de pensée critique qui prend la parole depuis le théâtre. Elle est annuelle et son premier numéro a paru en septembre 2014. Elle a été co-éditée par le Studio-Théâtre de Vitry et ma compagnie, l’association les corps secrets, tirée à 1000 exemplaires et diffusée en librairies — ce de 2014 à 2017. Elle est hébergée et éditée depuis janvier 2017 par le T2G - Théâtre de Gennevilliers, Centre dramatique national. Elle propose à chaque numéro une composition d’analyses critiques, de textes littéraires, d’essais théoriques et de traductions inédites, qui s’ordonnent autour de la question programmatique « Qu’est-ce qu’un lieu ? »

2/ Direction de la compagnie de théâtre Les corps secrets
2003-2012 : Direction artistique de la compagnie de théâtre Les corps secrets, association loi 1901 basée à Paris (instruction de projets de demande de subvention publique, conduite de projets de spectacles). Compagnie subventionnée par la Région Ile-de-France (2007-2012) et la Direction Régionale de l’Action Culturelle (2008).

Activités de recherche, travaux et publications :

I/ Présentation analytique des travaux et domaines de recherche

Après des premières études en histoire et lettres modernes, l’inscription de mon travail dans les lettres et les arts a d’abord pris son ancrage depuis le sol concret de la pratique, celle de la pratique de la mise en scène et de la production de spectacle, ou celle de la critique dramatique. Le parcours est globalement celui d’un chemin progressif vers la théorie à mesure que se formalisaient plus nettement mes questions et que le recours au concept s’est avéré nécessaire dans leur éclaircissement et leur élaboration.
Le fil qui n’a cessé d’accompagner chronologiquement mon travail artistique et qui s’affirme aujourd’hui comme premier est celui de la critique de la culture. La critique dramatique, que j’ai beaucoup pratiquée pendant les années 2000, pour Regards et frictions notamment, a été contemporaine d’une partie des discours sur la crise de la culture. Le désir d’aller plus avant dans l’intuition que ces discours manquaient leur objet a ouvert le chantier d’une nouvelle écriture, à vocation historique et théorique, qui mettait les spectacles dans une perspective plus générale, en interrogeant la manière dont leur adresse, leur contenu et le discours de leurs formes, fabriquaient une idéologie culturelle.
Le premier pas du travail a consisté en une importante production du côté de la critique dramatique, nourrie de lectures venues de la critique de l’idéologie et de ses différentes générations (École de Francfort, R. Barthes, H. Lefebvre, J. Baudrillard, J.-C. Milner, S. Zizek, F. Jameson). L’enjeu attaché à cette première étape d’écriture a été de cartographier les pratiques de spectacle (à la fois les tendances formelles et les habitus de spectateurs) et les discours liés à la culture.
Un deuxième pas théorique a été accompli avec des élaborations autour du concept d’universel pour la culture, appuyées sur les théorisations autour du nom juif, le législateur rousseauiste (S. Freud, L. Althusser, B. Karsenti, B. Bernardi) et le concept de pastout chez Lacan. Cela a correspondu à un effort pour modéliser les rapports entre théâtre et politique d’une part, le rapport culturel d’autre part. Ce deuxième temps de travail touche aux domaines de la théorie politique, de l’histoire, de la philosophie et de la psychanalyse.
La visée est de penser le concept contemporain de culture. Depuis le doctorat, dans ce qui se dessine comme un troisième temps de travail, je voudrais porter mes efforts de recherche sur l’analyse de la culture et le concept d’idéologie, à même un corpus d’objets de la culture de notre époque. Je tente de décaler la tradition qui veut que l’idéologie soit une formation de méconnaissance, un voile imaginaire sur le réel des rapports sociaux, mais puisse éventuellement être une forme de savoir sur le social articulé à la jouissance que l’on en a. Ce nouveau temps s’oriente de nouveau principalement à des concepts de la philosophie politique et de la psychanalyse à partir notamment d’objets littéraires et théâtraux.
Parallèlement à ce travail spécifiquement attaché à la scène contemporaine, j’ai développé un travail sur la ruine à partir d’un corpus lié à la culture industrielle, aux arts visuels et à la littérature. Il paraît aux éditions Amsterdam en mai 2019.
Enfin la pratique de l’édition via ma fonction de directrice de revue m’a permis de conserver un ancrage fort du côté de l’écriture contemporaine et à ouvrir mon travail à la traduction, de l’italien et de l’anglais. La publication depuis 2017 des entretiens « Revelli » de femmes du Piémont du début du XXe siècle est notamment un chantier qui conjoint la question de la parole des femmes et des catégories de la culture.

Octobre 2020 : séminaire extérieur au Collège International de Philosophie. Critique et psychanalyse : scène polémique des années 1970

Nous manquons aujourd’hui d’un concept de critique à même de prendre en charge ce qui advient tant sur la scène politique que culturelle. Si la pensée ne fait de trouvailles qu’à s’affronter à ses impossibles, vers quelle extériorité se tourner pour aviver l’instance critique contemporaine ? La psychanalyse est le nom d’un point de butée radical du savoir, ce que la Théorie critique avait en son temps tenté de rejoindre avec rigueur. Certains de ses outils sont toujours de mise mais l’industrie culturelle et notre rapport à l’histoire ont muté au point d’exiger une nouvelle opération d’abrasion de la pensée.
Ce projet de séminaire touche au croisement de la critique et de la psychanalyse non dans une logique extensive mais pour se situer au lieu-même de leur coupure. Il s’agira de penser cette coupure comme lieu d’un impossible productif pour la critique. Si le transfert n’est pas qu’une interaction sociale, comment ce qui s’en excepte peut-il venir, en retour, mettre l’analyse de la société au travail ?
Toute une partie de la critique a ordonné son analyse à une pensée du pouvoir qui situait l’enjeu en termes de répression. D’où un face-à-face avec la psychanalyse qui mobilisait les concepts de refoulement, de pulsion, de castration. Quels déplacements produirait le fait d’engager une critique de la société non à partir du refoulement mais du semblant ? C’est ce qui se joue peut-être au cours des années 1970 pour quelques penseurs, à mesure que se déploient les effets de ce concept lacanien qui ouvre la décennie. Se croisent alors une lecture de la psychanalyse qui s’affronte sans faillir aux textes de Lacan et une pensée de l’histoire qui prend en charge la question de la conflictualité sociale sans céder sur la complexité idéologique. C’est à cette scène intellectuelle que nous adresserons nos questions.

II/ Publications

1/ Monographies


—  Carnet critique, Avignon 2009, L’Harmattan, collection L’Art en bref, 2010.


—  Ruine. Invention d’un objet critique, Amsterdam, mai 2019. Bourse d’auteur du CNL.


—  S’adresser à tous. Théâtre et industrie culturelle, Editions Amsterdam, avril 2021.

2/ Articles et contributions à des ouvrages collectifs


—  « Ce que le nazisme a fait à la psychanalyse de Laurence Kahn », Compte-rendu de lecture, Savoirs et Clinique, 2019.


—  « Edward Bond avec Freud : interroger la catégorie de ‘théâtres du traumatisme’ », actes des Rencontres Edward Bond, Amiens, novembre 2016, à paraître dans la revue Registres, Sorbonne Nouvelle - Paris III.


—  « Notes sur John Dewey », in Après L’Art comme expérience, Esthétique et politique aujourd’hui à la lumière de John Dewey, sous la direction de Jean-Pierre Cometti et Giovanni Matteucci, Questions théoriques, 2017.


—  « Le théâtre s’inquiète » in Savoirs et clinique n°23, « Qu’est-ce qui nous arrive ? », ERES, octobre 2017.


—  « Corinedada », Revue Incise n°4, septembre 2017.


—  « Embarras du pouvoir et choix d’ennemis, trois notes sur Je suis Fassbinder », Vacarme n°79, printemps 2017.


—  « Lettre à Sébastien Smirou », au sujet d’Un temps pour se séparer, notes sur Franck Capa, Vacarme, n°77, automne 2016.


—  « Faire des listes – théâtre et histoire », Revue Incise n°3, septembre 2016.


—  « Retour des ruines », Vacarme n°70, hiver 2015.


—  « Hypérion – lettre à Marie-José Malis », Revue Incise n°2, 2015.


—  « Mais qu’est-ce à dire ? », actes du colloque « Le théâtre pense, certes, mais où, comment et quoi ? », Université Picardie Jules Verne – Université Paris X-Nanterre, Incertains regards, juin 2015.


—  « S’adresser à tous », Revue Incise n°1, 2014.


—  « Paroles gelées ou le soulagement », Revue Incise n°1, 2014.


—  Ensemble des textes écrits pour la chronique du Théâtre Gérard-Philipe, CDN de Saint-Denis, 2010-2013.


—  « Critique : historiciser la notion », Marges, revue d’art contemporain, hors-série, Paris VIII, avril 2014.


—  « ‘Public’ », Théâtre / Public, 2013.


—  « ‘Emergence’ : l’institution et son autre », Théâtre / Public, n°203, 2012.


—  « Culture afterpop », au sujet de Eloy Fernandez Porta, Revue des Livres, novembre 2012.


—  « Résister au populisme culturel », avec Michel Simonot, Revue des Livres, septembre 2011.


—  « Nos ruines », Vacarme, n°60, été 2012.


—  « Guitry ou l’inattendu de la réconciliation nationale », Cités, n°45, printemps 2011.


—  « ‘Politique’ », Agôn, dossier sur l’utopie, 2011.


—  « Avignon 2009, carnet critique », Vacarme, n° 49, automne 2009


—  « Double pince et raclée, notes sur Rodrigo Garcia », Théâtre / public, n°194, 2009.


—  « La triste actualité du bonheur, ou les images sans reste de la déliaison », à propos de Cannibales de Ronan Chéneau et David Bobée et de Toute la vie de Pascal Rambert, frictions, n° 12, hiver- printemps 2008.


—  « Crise mais encore », frictions, n°12, automne-hiver 2008.


—  « Bonheur, devoir et corps supplicié, Saw, un nouveau cycle cruel », avec Vincent Le Corre, sur www.oedipe.org, mise en ligne octobre 2007.


—  « Métier, hors métier », frictions, n°11, automne-hiver 2007.


—  « Impouvoir de l’acteur », frictions, n°10, automne-hiver 2006.


—  « Appropriation, actualité d’une notion de mauvais aloi », Cassandre, n°62, été 2005.


—  « Démocratie culturelle et outil de travail », Murmure, n°6, 2005.


—  « Assises et vacillements », Regards, novembre 2004.


—  2004-2007 : Critique dramatique pour Les Lettres françaises, supplément culturel mensuel de L’Humanité


—  1999-2012 Chronique « Créations » mensuelle pour Regards

3/ Traductions


—  Jelica Sumic Riha, « Politics in the Era of the Inexistent Other », recueil d’articles à paraître (traduction de l’anglais au français).


—  Nuto Revelli, L’anello forte. La donna : storie di vita contadina, Revue Incise n°5 et 6, 2018 et 2019 (traduction de l’italien au français).


—  Keith Waldrop, Ruins of Providence : local pieces, Revue Incise, à paraître par extraits (traduction de l’anglais (E.U.) au français).


—  Wolfgang Streeck, « Du temps acheté : préface à la seconde édition », Raisons pratiques. Épistémologie, sociologie, théorie sociale, EHESS, février 2018 (traduction de l’anglais au français).

4/ Autres


—  Huitaine, à paraître en 2019.


—  « Un inédit d’Heiner Müller », La Mer gelée n°3, revue franco-allemande, mars 2019.

III/ Communications, interventions et exposés

  • Avril 2020 : Journée d’études à Rennes – Département de psychologie, « Le langage, la psychanalyse, et les murs », 29 Avril 2020. Titre : « Littéralité des murs, énigme de la ruine ».
  • Avril 2020 : Colloque Paris VII-Diderot, département de philosophie, « Penser hors du capitalisme », 24-25 avril. Titre : « Butées de la critique contemporaine. »
  • Décembre 2019 : Intervention sur le complexe de sevrage et l’oralité dans le cadre de la journée de formation de Savoirs et clinique, Lille sur « Les complexes familiaux ». Titre : « Qu’est-ce qu’une bouche ? Et où est-elle ? ». 14 décembre.
  • Novembre 2019 : Conférences sur Ruine. Invention d’un objet critique pour la Biennale de l’architecture au FRAC Centre-Pays de Loire. 23 et 30 novembre.
  • Octobre 2019 : Conférence sur Ruine. Invention d’un objet critique dans le cadre du séminaire de Frédéric Yvan, psychanalyste, à Savoirs et clinique, Lille. 25 octobre.
  • Octobre 2019 : Invitation du Département d’arts de la scène de Paris III autour de Revue Incise,
  • séminaire sur les revues de théâtre, Bibliothèque Gaston Baty. 22 octobre.
  • Janvier 2019 : Conférence pour l’Ecole intercommunale des beaux-arts de Digne-les-Bains. Titre : « D’un bloc de ruines contemporaines ». 31 janvier.
  • Novembre 2018 : Conférence pour le séminaire de méthodologie de la recherche de Master d’Aline Caillet, Paris I-Saint-Charles. Titre : « L’œil des ruines ». 21 novembre.
  • Février 2018 : Intervention dans la journée de formation de Savoirs et clinique, Lille : « Lire Lacan - Le séminaire XVIII, D’un discours qui ne serait pas du semblant ». Titre : « Parler, dire, écrire. » 10 février 2018.
  • Juin 2017 : Intervention dans la journée d’études « Savoirs du théâtre -Histoire d’un dispositif » à l’EHESS (Paris), organisée par Frédérique Aït-Touati (CRAL, EHESS/CNRS) et Alexeï Evstratov (Dahlem Humanities Center, Freie Universität Berlin). Titre : « D’un dispositif d’énonciation – quand dire c’est se dédire ». 23 juin 2017.
  • Avril 2017 : Intervention dans le cadre du séminaire « Théorie critique et psychanalyse » à l’ENS mené par Jacques-Olivier Bégot, Antonia Birnbaum, Julia Christ, Florian Nicodème et Bertrand Ogilvie. Titre : « L’idéologie avec le symptôme ». 19 avril.
  • Mars 2017 : Invitation au 18ème colloque de l’Association Lilloise pour l’Etude de la Psychanalyse et de son Histoire (ALEPH) « Qu’est ce qui nous arrive ? Aperçus psychanalytiques du politique ». Titre : « Le théâtre s’inquiète. Quelques notes sur le spectacle Je suis Fassbinder ». 25 mars.
  • Janvier 2017 : Conférence au BAL à Metz pour le Syndéac et le collectif du 20 janvier. Titre : « Populaire, public, peuple : qu’en dit le théâtre ? ». 20 janvier.
  • Novembre 2016 : Invitation au Groupe de recherche interuniversitaire sur les revues de théâtre, IRET Institut de Recherche en Etudes Théâtrales (EA 3959) Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 et CERILAC Centre d’Etudes et de Recherches Interdisciplinaires de l’UFR Lettres Art Cinéma (EA 4210) Université Paris-Diderot (Paris 7) en tant que rédactrice en chef de Revue Incise. 26 novembre.
  • Novembre 2016 : Intervention dans le cadre des Rencontres internationales Edward Bond organisées par Jérôme Handkins à l’Université Picardie Jules Verne. Titre : « « Bond avec Freud : interroger la catégorie de ‘théâtres du traumatisme’ ». 8 novembre.
  • Octobre 2016 : Intervention à la table ronde « Le théâtre sur notre territoire : enjeux, moyens et perspectives » organisé par la Compagnie générale, fédérations de compagnies de la région PACA, Bibliothèque Municipale Louis Nucéra, Nice. 21 octobre.
  • Mars 2016 : Conférence au Théâtre National de Strasbourg dans le cadre de L’Autre saison, cycle organisé par Frédéric Vossier et Stanislas Nordey. Titre : « Le scandale au théâtre ». 19 mars.
  • Février 2016 : Conférence à l’École Supérieure des Beaux-Arts du Mans, à l’invitation de Florent Lahache et Juan Camelo, sur le thème « Esthétique contemporaine de la ruine », et
  • accompagnement des élèves de Master pendant la présentation de leurs travaux. 8 février.
  • Juillet 2015 : Intervention aux Journées de l’École Doctorale Recherche en Psychanalyse et Psychopathologie, UFR Études psychanalytiques, Université Paris-Diderot, intitulée : « ‘Et dans les hameaux sonores surgis au milieu des grandes terres silencieuses...’, théâtre du peuple et plénitude originelle ». 4 juillet.
  • Juin 2016 : Intervention aux Journées du Printemps des Laboratoires # 3, intitulée : « Le théâtre du peuple et la crise de la culture ». 6 juin.
  • Mars 2016 : Conférence au Cabanon, Centre d’Art contemporain de l’Université de Lausanne, Suisse, intitulée « Esthétique des ruines ». 12 juin.
  • Janvier 2016 : Invitation à être discutante de la parution du livre d’Aline Caillet, Dispositifs critiques. le documentaire, du cinéma aux arts visuels, Presses Universitaires de Rennes, à Khiasma, Les lilas. 31 janvier.
  • Septembre 2013 : Intervention au colloque « Le théâtre pense, certes, mais quoi ? Où ? Et comment ? », organisé par Laure Couillaud et Emmanuel Cohen, Université Picardie-Jules Verne et Nanterre-Paris X intitulée « Mais qu’est-ce à dire ? ». 26 septembre 2013.
  • Juin 2014 : Trois conférences dans le cadre de Flamme éternelle, installation de Thomas Hirschhorn, « Critique de l’idéologie de la ruine contemporaine ». 6, 13 et 23 juin.
  • Décembre 2012 : Intervention au colloque « La critique : art et pratique », organisé par Agnès Lontrade, Paris I et Laurence Corbel, Rennes II. Titre : « Critique : historiciser la notion ». 4-5 décembre.
  • Juin 2012 : Intervention à la journée d’étude « Ruines : Translations, scories, disparitions », organisée par Mary Picone, EHESS. 11 juin.
  • 2008 : Intervention dans le cadre du Master de l’Observatoire des Politiques Culturelles de Grenoble- IEP intitulée « La crise de la culture ».
  • Mars 2012 : Intervention au colloque « Penser le spectateur » organisé par l’Université de Strasbourg et le Théâtre national de Strasbourg, organisé par Olivier Neveux et Armelle Talbot (Université de Strasbourg). Titre : « ‘Public’ ». 29 mars 2012.
  • 2007 : Participation et intervention dans le cadre du stage international pour jeunes critiques de l’Association Internationale de Critiques de Théâtre à Novi Sad en Serbie.

Annexes

I/ Résumé de la thèse

Cette thèse porte sur le rapport entre théâtre et politique et tente de produire, à partir d’une problématisation de ce rapport, une modélisation de la culture comme institution. Elle entend poser la question de ce rapport à partir d’une notion présente dans l’histoire, celle de « théâtre du peuple ». Nous travaillons cette notion comme objet théorique afin de reprendre les rapports entre théâtre et politique à leur point de butée contemporain. Il s’agit de continuer à porter l’hypothèse d’une articulation entre art et politique sans minorer aucun des termes du rapport culturel, qui est celui que la modernité politique invente et depuis lequel nous pensons. Aussi est-ce une thèse qui s’inscrit dans plusieurs disciplines : à partir d’une sociologie critique des discours sur la culture et après une traversée historique du rapport théâtre-politique, la thèse en vient à énoncer des modélisations qui ressortissent de la philosophie politique.
La thèse est construite en trois temps : un paysage idéologique, des sondes et des problématisations historiques, une ressaisie conceptuelle. Le mouvement d’ensemble de la thèse est celui d’un double retournement : les deux grands énoncés culturels contemporains - la culture est en crise et le théâtre est politique – y sont mis à la question, d’abord déconstruits puis reconstruits autrement.
Les quatre partis-pris méthodologiques et les propositions originales de ce travail sont les suivants. Le parti-pris inaugural tient au choix du corpus : poser la question des rapports théâtre-politique, non à partir de la catégorie sociologique du populaire, ni à partir de l’invention récente des politiques culturelles, mais à partir de la notion de peuple comme sujet politique. Ce geste de découpe revient à attraper la question du théâtre au niveau de l’événement conceptuel et pratique de la modernité, la notion de peuple comme sujet.
La thèse s’est attachée ensuite à modéliser les rapports entre théâtre et politique. Sa nouveauté est de proposer une organisation de la question qui s’extraie tout à fait de la logique binaire qui prévaut souvent en la matière. La question était en effet moins d’écrire l’échelle graduée du théâtre lorsqu’il est plus ou moins politique, que de penser les catégories depuis lesquelles cette question est posée. L’équation du rapport culturel est la deuxième modélisation que propose cette thèse. Là aussi, il s’est agi de passer d’une logique à deux termes à une écriture à trois termes. La structure de base avec laquelle la culture formule sa tâche est toujours binaire : d’un côté le sujet, de l’autre l’objet. Mais la culture proprement dite désigne un agencement dynamique, elle est dans son principe un dispositif de métabolisation politique. D’où l’écriture de la culture dans les termes d’un rapport, c’est-à-dire d’une articulation productrice à trois termes.
Enfin le recours à la fiction rousseauiste du législateur vient aider à poser la question culturelle autrement, à penser le rapport culturel non en termes de natures (Qu’est-ce que l’art, quelle politique pour le diffuser, et qu’est-ce que le peuple ?) mais en termes de places (Quels rapports poser entre les termes du rapport culturel ? Comment lire le rapport culturel ?).

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