Laboratoires doctorant·e·s et jeunes chercheur·e·s

Walter Benjamin à Paris 8

Le séminaire de recherche « Walter Benjamin à Paris 8 » se propose de lire une série de textes de Walter Benjamin rédigés entre 1930 et 1935, au moment où, en pleine montée du fascisme, l’auteur se voit forcé de préparer son départ définitif de l’Allemagne, et où sa recherche sur l’histoire du capitalisme prend son essor.
Dans un contexte où l’horizon même d’une victoire politique contre les logiques du capitalisme devient toujours plus utopique et insaisissable, où le pessimisme propre à cet horizon politique de l’échec donne prise fantasmatique — et réelle ­­— au fascisme, comme il met en difficulté toute attitude critique, la lecture et l’étude de l’œuvre de Walter Benjamin nous ont semblé être l’occasion opportune d’un séminaire ouvert et collectif au sein du département de philosophie.
À l’orée des années 1930, Benjamin s’efforce d’opérer un déplacement : tenir le pessimisme pour autre chose qu’un ressort de l’impuissance politique et philosophique, pour en faire le lieu d’une tâche inédite : « organiser le pessimisme ». En d’autres termes, activer les lignes de faille qui structurent d’ores et déjà nos relations violemment pacifiées avec la nature, l’histoire, les arts, la politique. Contre la modalité de la plainte dans laquelle la critique menace toujours de sombrer, et contre l’optimisme aveugle du progrès, il s’agit de renverser les défaites, les colères, voire « la haine et l’esprit de sacrifice », en autant d’occasions philosophiques, de ressorts pour la pensée. S’en tenir, en somme, à « la méfiance à l’égard de toute entente ».
En prenant appui sur la méthode benjaminienne qui consiste à partir de matériaux hétérogènes et marginaux, ce séminaire de lecture s’adresse à tout.e étudiant.e partageant un intérêt pour cette œuvre et ses enjeux spécifiques. Partant du travail collectif sur les textes de Benjamin, nous chercherons à retracer les revirements et remaniements conceptuels qui y opèrent, et à les confronter aux traditions philosophiques allemandes et françaises du XXe siècle.

Actualités :

Contact : Andrés Goldberg, Haroun Guino et Johan Härnsten
seminairebenjamin.p8@gmail.com

 


 

Le Sursault

Une université est en train de naître. Nous l’appelons Université du prieuré ou Université autonome de Saint-Benoît du Sault ; parfois, poétiquement, certain.es la nomment : Université du Sur Sault.
Les universités urbaines nous étouffent. Nous avons besoin d’un ailleurs. L’Université autonome de Saint-Benoît du Sault naît de ce besoin qui couve sous les Savoirs, et participe aux activités du prieuré où elle se trouve, devenu un tiers lieu communal. Nous la désirons hospitalière, studieuse et accueillante.
Professeur.es, étudiant.es, artistes, chercheur.ses peuvent venir y séjourner, enseigner et élaborer ce qu’ils et elles savent ou veulent apprendre. Les réflexions collectives peuvent y éclore, et donner lieu à des recherches de plus longue durée. Les cours, ateliers, et créations sont documentés et consultables en libre accès sur place et sur Internet.
« Sault » vient du latin Saltus et renvoie à un espace intermédiaire entre les champs cultivés et la forêt, un interstice entre ce que les paysans latins appelaient l’Ager (le champ cultivé) et la Silva (la forêt). Dans le Saltus se reconstitue une diversité biologique semi-sauvage qui vient alimenter en retour l’Ager appauvri et la Silva fatiguée. Que l’Université autonome de Saint-Benoît du Sault soit un Saltus des savoirs, voilà ce que nous voulons.

Invitation à la création de l’Université de Saint-Benoît du Sault (PDF)

Programme des 1ères Journées (Été 2021)
Cycle d’ateliers de la 1ère saison (2021-2022)
Cycle d’ateliers de la 2ème saison (2022-2023)

Contacts :

Page Facebook : https://www.facebook.com/lesursault

 


 

Groupe de lecture « Lire-travailler, Derrida »

Le groupe de lecture Lire-travailler Derrida, créé en 2013, regroupe des doctorants et des docteurs de différentes universités ainsi qu’un public non exclusivement universitaire. Les membres se renouvellent au fil des années. Ils se sont réunis d’abord dans les locaux de l’ENS, puis de l’EHESS, avant d’être accueillis en 2020-2021 à Paris 8 par le LLCP.

Actualités :

Parution en 2024 chez Hermann, dans la collection Philosophie :
Repenser la logique du vivant après Jacques Derrida. Plus d’une discipline : actualité de La vie la mort.
Sous la direction de : Giustino De Michele, Marta Hernández Alonso, Elias Jabre, Alžbeta Kuchtová, Alejandro Orozco Hidalgo, Juan Evaristo Valls Boix.

Contacts :

Revue ITER : https://revue-iter.org
La revue ITER sur les réseaux sociaux : https://facebook.com/revueiter
Lire-travailler, Derrida (2013-2020) : https://archive.revue-iter.org

 


 

L’art au travail

À l’initiative de doctorant·e·s du LLCP, le séminaire « L’art au travail » est un séminaire de philosophie à destination des doctorant·e·s qui abordent la question de l’art dans des thèses rédigées au sein de l’École doctorale Pratiques et théories du sens.
Ouvert à d’autres participant·e·s il vise à interroger le lien entre le champ de la pensée philosophique et celui des arts.
Par le biais de rencontres avec des artistes, de dialogues avec les directeur·trice·s de recherche et de débats autour des problématiques soulevées par chacun, les animateur·trice·s de ce séminaire souhaitent mettre la discipline philosophique à l’épreuve de l’art. « Qu’est-ce que l’expérience de philosopher à partir de ce dehors ? » est l’objet de cette recherche collective.

Programme du séminaire (2018-2019)

Équipe :

  • Orianne Castel
  • Behrang Pourhosseini
  • Inés Molina Navea

Contact : art-au-travail@protonmail.com

 


 

Perdre le Nord. Territoires, subjectivations et épistémologies dans le Sud global

À l’initiative de Ana Isabel Agüera (Université Paris 8 & Université d’État d’Haïti), Lucía Belloro (Université Paris 3, Institut des Hautes Études d’Amérique Latine), Jean-Jacques Cadet (Université Paris 8), Luz Maria Lozano Suarez (Université Paris 8 & Universidad Del Atlantico).
Avec : Bárbara Aguer (UBA / CONICET), Lina Alavarez (Université Catholique de Louvain), Gilles Martinet (Paris 3 / IHEAL), Jose Pedro Ortega (Paris 8 & Université Autonome de Santo Domingo), Omane Primo (mastérisant avancé Paris 8), Jimena SOSA (UNT / CONICET).

Le réseau international de doctorants « Perdre le Nord. Territoires, subjectivations et épistémologies dans le Sud global » vise à favoriser une discussion au sujet des instruments conceptuels et méthodologiques que les processus pratiques et théoriques de décolonisation en cours élaborent pour faire advenir une nouvelle pensée du Sud. Les membres de ce réseau entendent analyser les usages et les emprunts théoriques qu’ils font de ces grandes tendances quand elles sont convoquées dans les recherches doctorales au sein de l’espace américain et caraïbéen, et débattre de leur pertinence avec des chercheurs confirmés du domaine.

Présentation et activités (2018-2019)

Contacts :

 


 

Groupe d’études politiques en réseaux

Le Groupe d’études politiques en réseaux relie des chercheur·e·s, artistes, écrivain·e·s à travers les frontières géographiques, et les frontières disciplinaires autour des transformations et des enjeux épistémologiques et politiques de la condition contemporaine. Cette condition montre que les formes de reliance et d’organisation sociale, politique, économique, etc., ne suivent plus seulement la logique des cadres nationaux et internationaux, mais aussi des échelles locales/globales, transnationales et translocales qui restent à explorer.
Il accueille des démarches de recherche critiques à propos de l’histoire de la globalisation dans ses dimensions politiques, sociales, économiques, etc. ; et des approches exploratoires des nouvelles formes de praxis et d’agir politiques, des théories émergentes du postnational, des conflits et des mouvements des dernières décennies, des généalogies de la violence et des langages de la mémoire, et des politiques des savoirs et de la traduction. Il confronte un corpus élargi des sciences humaines et sociales vers les études politiques et les Art & Média dans un contexte d’échange international.

Le Groupe d’études politiques en réseaux a été créé en 2016. Il associe à sa création un séminaire de doctorant·e·s et jeunes chercheur·e·s du Laboratoire d’études et de recherches sur les Logiques Contemporaines de la Philosophie (LLCP EA4008), et un projet de recherche conventionné à l’initiative de l’Université Paris 8 en 2017-2022 porté par des chercheur·e·s confirmé·e·s (UP8 OPE-2017-0493).
Il est partenaire en 2020-2022 d’une action de recherche création accompagnée par le Département de philosophie de Paris 8, le Laboratoire d’études et de recherches sur les Logiques Contemporaines de la Philosophie (LLCP EA4008) et l’Ecole Universitaire de Recherche (EUR) ArTeC (L’archive entre poétique, politique et violence de l’histoire).

Carnet du Séminaire libre d’études politiques des jeunes chercheur·e·s du LLCP : https://seminairepo.hypotheses.org
Site Internet du Groupe d’études politiques en réseaux : https://political-studies.net
Page Facebook : https://facebook.com/politicalstudiesgroup

 


 

Laboratoire tournant de philosophie : Extensions de la pratique philosophique aujourd’hui.
D’un pays à d’autres (France – Chili – Argentine), d’un continent à l’autre (Europe – Amériques et Caraïbes), de l’académie à ses dehors (artistiques – politiques – sociétaux)

À l’initiative de Daniel Alvaro (Paris 8 & Universidad de Buenos-Aires), Carolina Avalos (Paris 8 & Universidad Católica de Valparaíso), Marie Bardet (Paris 8 & Espacio Eclectico de Buenos-Aires), Gustavo Celedon (Paris 8 & Universidad de Valparaíso), Elena Donato (Paris 8 & Universidad de Buenos-Aires), Camille Louis (Paris 8 & Kom.post), Carlos Perez Lopez (Paris 8, CONICYT-Universidad de Chile, PUCV), Soledad Nivoli (Paris 8, Universidad nacional de Rosario & IUNIR), Senda Sferco (Paris 8 & CONICET-Universidad del Litoral).

Le Laboratoire tournant, créé en 2010-2011 rassemble des jeunes chercheurs (doctorants et docteurs) de France, d’Argentine, du Chili, d’autres pays et continents, qui se réunissent en invitant à leur table de travail des personnes partageant le désir de questionner ce qui fait, plutôt que ce que sont, des « pratiques de la philosophie aujourd’hui ». Ils souhaitent partir de l’université non pour s’en écarter mais pour y faire entrer ses écarts : ce qui, en permanence, la côtoie, lui fait signe, l’étend et lui demande de repenser ses outils, ses formes et ses enjeux avant de prétendre penser ceux de tous ses « autres » et de tous ses « dehors ». Le laboratoire, lieu d’expérimentations, d’hypothèses et de pistes d’investigations nouvelles, fait tourner la logique de la philosophie académique en commençant par l’observer : quelles sont ses pratiques d’enseignement, de transmission, ou peut-être de repli sur soi en temps de crise, temps de démystification qui appelle à la déconstruction des acquis, à la remise en cause, à la mise en crise, à la critique ? Quelles peuvent être les conditions pour l’émergence ‘une pensée critique aujourd’hui et comment y parvenir si ce n’est en se mettant au travail, en pratiquant au présent, en confrontation avec les pratiques présentes aujourd’hui ? Cela demande, non pas une théorie professée par la philosophie, mais la mise en place d’un terrain où philosophes, artistes, activistes, acteurs sociaux, confrontent leurs méthodes, apprennent l’autre, et, dans cette collaboration, tentent des transformations, des hybridations qui ne sont peut-être nécessaires qu’à une chose : continuer à penser au / le présent.

Activités (2011-2013) :

  • Rencontres pour un laboratoire tournant, Université de Valparaiso. Août 2011
  • Journées d’études « La question théorique et pratique de l’extension », avec le soutien de l’Axe 1 du LLCP EA4008 et du Laboratoire du Changement Social et Politique (LCSP) de l’Université Paris 7. Automne 2011
  • Journées d’études « Philosophie de l’Université. L’avenir d’une question », avec le soutien de l’Université de Buenos-Aires. Printemps 2012
  • Extensions de la pratique philosophique aujourd’hui. Rencontres à l’Université Paris 8. 20 – 21 février 2013
  • Journées d’études à l’Université Es-Siena d’Oran. « Épistémologies et esthétiques du contemporain. Les écarts fondamentaux de la philosophie benjaminienne ». 17 – 18 décembre 2013
  • Extensions de la pratique philosophique aujourd’hui. Rencontres à la Fondation Maison des Sciences de l’Homme. 20 – 21 décembre 2013

Contacts :