Colloque. Plus d’une discipline : actualité de La vie la mort 7-8-9.10.2021

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Plus d’une discipline : actualité de La vie la mort

Colloque organisé par le Groupe Lire-Travailler, Derrida
En collaboration avec :
Le Laboratoire d’études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie, Université Paris 8 (France)
Le Programme de recherche « Pensée contemporaine post-fondationnelle : Une analyse critique et théorique des ontologies contemporaines de la négativité et de la question de la violence du fondationnalisme », Universitat de Barcelona (Espagne)
La Slovenská Akadémia Vied (Slovaquie)

Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis
Maison de la Recherche, Salle MR 002

7, 8, 9 octobre 2021

 

 

Ces trois journées se proposent d’explorer la portée philosophique et interdisciplinaire du séminaire de Jacques Derrida La vie la mort publié en 2019 (Seuil, coll. « Bibliothèque Derrida »). Elles s’inscrivent dans le travail du groupe de doctorants, post-doctorants et chercheurs Lire-Travailler, Derrida qui se réunit depuis 2013 pour mener une étude en commun des textes derridiens, notamment des séminaires en cours de publication depuis 2008. Ces journées associeront des chercheurs et des lecteurs de Derrida de différentes disciplines en vue d’explorer les thématiques diverses de La vie la mort.

Le séminaire La vie la mort a été dispensé par Jacques Derrida au cours de l’année universitaire 1975-76 à l’École Normale Supérieure en vue de la préparation à l’Agrégation de philosophie. Derrida y développe une réflexion sur les fondements philosophiques de la biologie contemporaine (François Jacob) à partir d’un questionnement pluriel qui relie des penseurs majeurs et différents textes décisifs dans son parcours (Hegel, Nietzsche, Freud, Heidegger, Canguilhem, Blanchot). Derrida révèle la nature profondément inter-, voire transdisciplinaire, des questions touchant aux sciences de la vie et à la logique du vivant, aux modèles de la production et de la re-production, à la croyance dans la possibilité de dépasser la métaphore au moyen du concept, tout en réfléchissant à la problématique de la division des disciplines et à celle de la reproduction des institutions.

Au-delà de mettre au jour la nécessité d’un dépassement du cloisonnement disciplinaire, par sa lecture minutieuse des textes de différents héritages Derrida révèle les présupposés idéologiques de ces derniers selon un geste qui s’explicite dans La vie la mort de façon exemplaire. Ici comme ailleurs, il développe une approche profondément critique à l’égard des savoirs et des institutions, ainsi que des éléments du langage (comme « programme », « production », etc.) qui constituent les discours contemporains, afin de penser la contamination entre les champs et la façon dont le chercheur peut, voire, ne peut que s’engager en y mêlant sa vie, sa signature, et son corps même. En thématisant la problématique du texte, Derrida montre comment la démarche scientifique et philosophique relève d’une politique institutionnelle : comment le chercheur, l’enseignant ou le philosophe pourraient-ils signer et contresigner en leur nom, comme Nietzsche l’aura fait, sans pour autant comme lui se retirer de l’université ? En effet, Derrida complique son geste en pensant une force de contamination qu’il exerce au sein même de l’institution (l’ENS) dans laquelle il enseigne.

Ce séminaire nous semble répondre, entre autres problèmes, à celui que le médiatique philosophe des sciences Étienne Klein soulève aujourd’hui dans Le goût du vrai (Tracts n°17, Gallimard, 2020) : celui d’un monde qui aurait produit un schisme entre science et plaisir, avant qu’il ne se demande et affirme très justement : « Comment élargir la rationalité pour qu’elle devienne généreuse, poétique, excitante, contagieuse ? Comment excéder l’application du seul critère d’exactitude ? Ces défis sont précisément ceux que nous, scientifiques, n’avons pas su relever. » La vie la mort rebat aussi les cartes entre le champ de la psychanalyse, relue à travers une problématique de la textualité, et celui des sciences, champs qui semblent a priori dissociés.

Ces journées, qui clôturent notre travail de lecture collective de La vie la mort, visent à prolonger aujourd’hui le geste de Derrida en croisant le regard de la philosophie avec celui des disciplines scientifiques, artistiques et autres, presque cinquante ans plus tard, dans un contexte où les sciences du vivant elles-mêmes ont débordé l’opposition entre la vie et la mort, et où les champs disciplinaires semblent dialoguer davantage entre eux (Stiegler, Malabou, etc.). Il s’agira aussi de mettre ces « avancées » à l’épreuve de ce séminaire qui aura peut-être pris quelques pas d’avance sur certaines de ces élaborations nouvelles.

Les organisateurs : Giustino De Michele, Marta Hernandez Alonso, Elias Jabre, Alžbeta Kuchtová, Alejandro Orozco Hidalgo, Juan Evaristo Valls Boix

 


 

Jeudi 7 octobre 2021

9H30 Accueil des participants
10H Élise Lamy-Rested | La vie : une machine non cartésienne
10H30 Alžbeta Kuchtová | L’auto-biomorphisme chez Derrida
11H Discussion
11H30 Jacqueline Hamrit | Je suis mort, dit M. Valdemar (E. A. Poe)
12H Samuel Buchoul | Homo Scribens : vers une bio-graphie qui ne recherche plus rien
12H30 Discussion

13H Pause déjeuner

14H30 Rodrigo Therezo | L’autre de Heidegger (sous réserve de confirmation)
15H Elias Jabre | Double Je(u), le fort-da et la guerre des noms
15H30 Giustino De Michele | Les dents de Heidegger
16H Discussion
16H45 Juan Evaristo Valls Boix | Présentation du numéro spécial « Políticas de la sobrevida. En torno a Jacques Derrida » (revue Enrahonar)
17H30 Discussion

 

Vendredi 8 octobre 2021

9H30 Alejandro Orozco Hidalgo | Re-production du soi et division du travail
10H Télémaque Masson | La vie la mort des encastrements
10H30 Discussion
11H Anne Emmanuelle Berger | Topolitique du safe space
11H45 Carmen Ruiz | La camera obscura de la vie
12H15 Discussion

12H45 Pause déjeuner

14H Jacques Lezra | Du rien-pour-nous que la mort n’est pas : Derrida Épicure
14H30 Thomas Clément Mercier | Re/pro/ductions : Marx dans La vie la mort
15H Discussion
15H30 Katie Chenoweth | La vie la mort recto verso (sous réserve de confirmation)
16H Núria Molines Galarza | (Sur)vivre en la traduction : vies et morts d’un corps textuel
16H30 Charles Ramond | Logiques impossibles du vivant et amour de la vie chez Derrida – Une chronologie
17H15 Discussion

 

Samedi 9 octobre 2021

9H30 Francesco Vitale | Le texte et le vivant. Entre reproduction et traduction
10H Giuseppe Longo | Ces molécules et ces intelligences qui ne meurent pas : comment sortir de ces langages sans sens ni vie
10H30 Maël Montévil | Vivant et grammatisation : questionnements du point de vue de la biologie théorique contemporaine
11H Discussion
11H45 Carlos Lobo | Survivre, logiquement
12H15 Anne Alombert | Mémoires, machines et modèles : Derrida lecteur de Jacob et Freud
12H45 Discussion

13H15 Pause déjeuner

14H30 Manola Antonioli | La bordure dynamique entre la vie la mort
15H Laurie Haffas | La vie la mort comme programme de la dialectique
15H30 Discussion
16H Laura Llevadot | L’éternel retour à l’épreuve de la-vie-la-mort
16H30 Marta Hernandez Alonso | Nietzsche : à la fois, le mort et la vivante, mon père et ma mère. Éloge des incompatibles
17H Discussion
17H30 Pot de clôture

 


 

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