Colloque international. Sensibilidad experimental. Arte, filosofía, universidad 7-8.03.2023

Colloque international
Sensibilidad experimental. Arte, Filosofía, Universidad

7 et 8 mars 2023

Auditorium du CICUS
c/Madre de Dios 1 – 41004 SÉVILLE
https://cicus.us.es/

 
 

Ce colloque bénéficiera d’une traduction simultanée français-espagnol dans toutes ses instances. L’activité est gratuite et ouverte au public, sur inscription préalable.

Intervenant·e·s : Julie Alfonsi, Éric Alliez, María Antonia Blanco, Daniel Bilbao Peña, Carla Carmona Escalera, Jordi Carmona Hurtado, Alberto Carpio, Stéphane Douailler, Andrés Goldberg, Fernando Infante del Rosal, Inés Molina Navea, Marco Mosquera, Carmen Rivera Parra, Federico Rodríguez, Ana Sánchez Acevedo, Patrice Vermeren.
 
 

 

L’éducation artistique et l’éducation philosophique étaient autrefois - et le sont peut-être encore, pour les motivations les plus diverses - autonomes. Cependant, toutes deux ont de plus en plus d’éléments en commun, à commencer par le danger toujours présent de réformes agressives qui menacent de les faire disparaître de l’un de leurs centres historiques : l’université. Pourtant, les problèmes, les objets, les pratiques, les méthodes et les noms semblent circuler librement d’une institution à l’autre, d’une faculté à l’autre, d’un genre à l’autre. Ce Colloque, réunissant différents enseignant·e·s et étudiant·e·s, voudrait explorer quelques-unes des multiples rencontres entre art et philosophie à l’Université. Et ce, à partir de deux noms exemplaires pour la définition même de la rencontre et de l’influence massive aux XXe et XXIe siècles : d’une part, Marcel Duchamp ; d’autre part, Friedrich Nietzsche. Entre l’artiste "sans attitude métaphysique", dont semble dériver tout "art conceptuel", et le philosophe qui s’écriait au milieu de la nuit sacrée des symphonies de Wagner et des tragédies grecques "Nous, les artistes", les frontières entre art et philosophie se dessinent et s’estompent dans la recherche d’autres modes de vie à l’Université.
Outre la manière décisive dont ces noms ont déterminé ce qu’on appelle parfois le monde de la culture, les formes monstrueuses qu’ils ont laissées derrière eux : l’artiste-philosophe et le philosophe-artiste, indiquent la présence de nouvelles valeurs et pratiques au sein du continuum universitaire ; et ce malgré le fait que les figurations masculines : le "père de l’art moderne" et le "docteur de la civilisation", au-delà des noms/prénoms de Duchamp et Nietzsche, nous font douter des limites de cette nouveauté.
D’une part, Duchamp valide et étend l’introduction d’une certaine philosophie dans les programmes des diplômes d’art et des diplômes artistiques ; une "philosophie contemporaine" au sein de l’enseignement artistique qui, si à certaines occasions elle a véritablement accompagné l’art, dans un couplage potentiel réel de bénéfices mutuels, à d’autres, emballée dans le vide, semble plutôt une source de déviations et de malentendus (nous serions donc également confrontés à la rencontre d’un malentendu). Un exemple en est la polémique de l’ESTHETIQUE (la revalorisation philosophique de la sensibilité basée sur diverses lectures transformatrices de l’intuition sensible et du jugement de goût) non seulement avec l’HISTOIRE DE L’ART mais aussi avec la PHILOSOPHIE DE L’ART, la CRITIQUE ARTISTIQUE ou la MEDITATION TECHNIQUE des artistes eux-mêmes sur et à partir de leurs productions.
D’autre part, l’insertion progressive de l’œuvre polyphonique de Nietzsche est née, en partie, de la caution philosophique qu’elle a reçue de la part de professeurs radicaux, dans les premiers programmes universitaires expérimentaux de philosophie à partir des années 1970 et 1980, à l’unisson d’événements politiques tels que le Mai français, et va de pair, également, avec la création d’une nouvelle philosophie (englobée sous l’étiquette de philosophie de la différence), portée par une génération amorphe et large dans divers pays, langues et universités, qui a forgé ses concepts en compagnie de multiples manifestations artistiques.
Dans ces conditions, plusieurs questions, plus ou moins immédiates, peuvent être posées, se proposant comme des interrogations directrices pour les problématiques que cette rencontre tentera de mettre en forme :
De quel art parlons-nous aujourd’hui lorsque nous nous référons à "art et philosophie" ? Quel art, quelle philosophie, après les événements "Nietzsche" et "Duchamp" ? Peut-on encore concevoir une pratique proprement artistique, une œuvre proprement philosophique ? Ou bien ces mots sont-ils des étiquettes dans un monde de pensées impures, complexes, hybrides, dynamiques, qui ne sont ni artistiques ni philosophiques, ou l’une et l’autre chose ?
Quelle est la valeur et la fonction de la copule philosophie et art ? Comment se définit expressément cette rencontre entre affections, intuitions, concepts et idées ? Qu’est-ce que l’art (les langages artistiques et leurs limites, la logique de la sensation) a provoqué par rapport aux moyens d’exposition de la philosophie ? Dans quel sens une popularité philosophique, un renouvellement formel et politique de ses propositions était-il possible, depuis sa référence à la plus haute technicité, jusqu’aux rénovations et expérimentations continues, du médium artistique ? Comment les notions classiques, exceptionnelles, de génie ou de talent (sa mythologie) ont-elles réécrit la démarche artistique, en la valorisant ou en la dissolvant ?
Quelles sont les déterminations historiques et politiques qui ont rendu possible (ou inévitable) ce croisement, déjà engendré à la fin du XVIIIe siècle, tout au long des XIXe et XXe siècles ? Quelles sont celles qu’il a engendrées en ce XXIe siècle ?
Quelles sont les relations entre la "composition", belle ou laide, et la "vérité", le "goût", bon ou mauvais, avec ce qu’on appelle le "sens" et la "réalité", et comment ces relations sont-elles déterminées aujourd’hui par le modèle global de "production de connaissances" (c’est-à-dire spécialisation, standardisation, quantification, efficacité, applicabilité, résultats, impact) qui s’est installé, suivant les diktats et la répartition inégale d’une économie épistémologique globale et monolingue (capitalisme cognitif), dans les universités publiques ?
Que disaient-elles et que doivent encore dire et faire ces relations entre art et philosophie ? Que peuvent-ells dire et faire ensemble aujourd’hui, face à l’avancée et à la consolidation de cette bureaucratie répressive ? Que peuvent-elles sauver et réinventer face aux exigences vitales de l’émancipation ?

 
La educación artística y la filosófica se quisieron alguna vez -y quizá se quieran aún, por las más diversas motivaciones- autónomas. Sin embargo, ambas tienen cada vez más elementos en común, partiendo del peligro siempre presente de agresivas reformas que amenazan con hacerlas desaparecer de uno de sus centros históricos : la Universidad. Pese a ello, problemas, objetos, prácticas, métodos y nombres propios parecen pasearse libremente de una institución a otra, de una facultad a otra, de un género al otro. Este Coloquio, agrupando a diferentes docentes y estudiantes, quisiera explorar algunos de los múltiples encuentros entre el arte y la filosofía en la Universidad. Y ello desde dos nombres ejemplares para la definición misma del encuentro y de masiva influencia en los siglos XX y XXI : por un lado, Marcel Duchamp ; por otro, Friedrich Nietzsche. Entre el artista “sin actitud metafísica”, del que no obstante parece derivar todo el “arte conceptual”, y el filósofo que clamaba en medio de la noche sagrada de las sinfonías de Wagner y de las tragedias griegas “¡Nosotros los artistas !”, los límites entre el arte y la filosofía se dibujan y desdibujan en la búsqueda de otras formas de vivir en la Universidad.
Además de la decisiva manera que estos nombres tuvieron de determinar lo que a veces se llama mundo de la cultura, las formas monstruosas que dejaron tras de sí : el artista-filósofo y el filósofo-artista, indican la presencia de nuevos valores y prácticas al interior del continuum universitario ; y esto pese a que las figuraciones masculinas : el “padre del arte moderno” y el “médico de la civilización”, más allá de los nombres/hombres de Duchamp y Nietzsche, nos hagan dudar de los límites de esta novedad.
Por un lado, con Duchamp se valida y amplía la introducción de cierta filosofía en los programas de las licenciaturas y los grados artísticos ; una “filosofía contemporánea” al interior de la educación artística que, si bien en ciertas ocasiones ha acompañado verdaderamente al arte, en un real acople potencial de mutuos beneficios, en otras, empaquetada al vacío, pareciera, más bien, una fuente de desvíos y malentendidos (por tanto, estaríamos también ante el encuentro de un desencuentro). Ejemplo de ello son las polémicas de la ESTÉTICA (la revalorización filosófica de la sensibilidad realizada a partir de diversas lecturas transformadoras de la intuición sensible y del juicio de gusto) no sólo con la HISTORIA DEL ARTE sino con la FILOSOFÍA DEL ARTE, la CRÍTICA ARTÍSTICA o la MEDITACIÓN TÉCNICA de las y los propios artistas sobre sus producciones y desde ellas.
Por otro, la progresiva inserción de la obra polifónica de Nietzsche se originó, gracias, en parte, al aval filosófico que recibió de catedráticos radicales, en los primeros programas académicos experimentales de filosofía partir de los años 70 y 80, al unísono de eventos políticos como el Mayo francés y de la mano, asimismo, de la creación de una nueva filosofía (englobada bajo el rótulo de filosofía de la diferencia), impulsada por una amorfa y amplia generación en varios países, lenguas e instancias universitarias, que forjó sus conceptos en compañía con múltiples manifestaciones artísticas.
Dadas estas circunstancias, varias preguntas, más o menos inmediatas, se pueden plantear, proponiéndose como interrogaciones orientativas para los problemas que este encuentro tratará de configurar :
¿De qué arte hablamos, hoy en día, cuando nos referimos a “arte y filosofía” ? ¿Qué arte, qué filosofía, tras los acontecimientos “Nietzsche” y “Duchamp” ? ¿Puede aún concebirse una práctica propiamente artística, un trabajo propiamente filosófico ? ¿O acaso son estas palabras etiquetas en un mundo de pensamientos impuros, complejos, híbridos, dinámicos, que no son ni artísticos ni filosóficos, o una cosa y la otra ?
¿Cuál es el valor y la función de la cópula filosofía y arte ? ¿Qué define expresamente ese encuentro entre afectos, intuiciones, conceptos e ideas ? ¿Qué provocó el arte (los lenguajes artísticos y sus límites, la lógica de la sensación) respecto a los medios de exposición de la filosofía ? ¿En qué sentido fue posible una popularidad filosófica, una renovación formal y política de sus proposiciones, desde su referencia a la más alta tecnicidad, a las continuas renovaciones y experimentaciones, del medio artístico ? ¿Cómo las clásicas, excepcionales, nociones de genialidad o talento (su mitología) reescribieron el quehacer artístico, ya fuese peraltándolo o disolviéndolo ?
¿Qué determinaciones históricas y políticas son las que hicieron posible (o inevitable) que este cruce, ya engendrado a finales del siglo XVIII, tuviese lugar a lo largo del siglo XIX y XX ? ¿Cuáles son las que generó en este siglo XXI ?
¿Qué relaciones mantienen entre sí la “composición”, bella o fea, y la “verdad” ; el “gusto”, el bueno y el malo, con lo que se denomina “sentido” y “realidad” ? ¿Cómo estas relaciones se determinan, actualmente, desde el modelo mundial de “producción de conocimiento” (es decir : especialización, normalización, cuantificación, eficacia, aplicabilidad, resultado, impacto) que se ha ido instalado, siguiendo los dictámenes y repartos desiguales de una mundial y monolingüe economía epistemológica (capitalismo cognitivo), en las universidades públicas ?
¿Qué dijeron y qué tienen estas relaciones entre arte y filosofía aún que decir y hacer ? ¿qué pueden hoy juntas, respecto al avance y consolidación de esta burocracia represiva ? ¿qué pueden rescatar y reinventar de cara a las exigencias vitales de la emancipación ?
 

 
PROGRAMME
 
Mardi 7 MARS
 
· 09:00 – 09:15 h. Mots de bienvenue
· 09:20 – 09:55 h. Inés Molina Navea. Presentation du colloque
· 10:00 – 10:45 h. Daniel Bilbao Peña. La idea dibujada
· 10:50 -11:35 h. Patrice Vermeren. Un couteau sans lame dont on a perdu le manche ? Le philosophe boiteux
· 11:40 – 12:00 h. Pause
· 12:05 – 12:40 h. Ma Antonia Blanco. La expansión pedagógica en la sociedad contemporánea : arte y realidad
· 12:45 -13:30 h. Fernando Infante del Rosal. Todo podría haber sido diferente
· 13:35 – 15.35 h. Déjeûner
· 15:40 – 16.25 h. Federico Rodríguez. Dar el golpe
· 16:30 -17:15 h. Jordi Carmona Hurtado. Filosofía de la contracultura española
· 17:20 -17:35 h. Pause
· 17:40 -18:25 h. Ana Sánchez Acevedo. Huir de la autoría
· 18:30.-19:30 h. Stéphane Douailler. Là où manque le concept d’un peuple noble
 
Mercredi 8 MARS
 
· 10:00 – 10:45 h. Andrés Goldberg. La obra contra el espacio
· 10:50 – 11:40 h. Carla Carmona Escalera y JulieAlfonsi. Conversaciones sobre pintura, extranjería y feminismo
· 11:45 – 12:15 h. Pause
· 12:20 -13:05 h. Carmen Rivera. El análisis fílmico en el mundo de la explicación y justificación de la práctica artística
· 13:10 -13:55 h. Alberto Carpio. Creer en el trabajo
· 14:00 – 16:00 h. Déjeuner
· 16:05 – 16:50 h. Marco Mosquera. Función, género y respiración : una metodología de la investigación aplicada a la composición musical.
· 17:00 – 18:00 h. Eric Alliez. Nietzsche avec Duchamp
 

 
Centro de Initiativas Culturales de la Universidad de Sevilla
Institut Français à Séville
Université Paris 8 Saint-Denis
 
Comité d’organisation :
Julie Alfonsi, Stéphane Douailler, Inés Molinea Navea et Federíco Rodriguez
 
Sur le site du CICUS