Facundo Carlos ROCCA, Université Nationale de San Martin et CONICET
Discipline : Philosophie
Titre de la thèse : Le jeune Marx (1835-1844) et le droit moderne : de la philosophie politique à la pensée du social
Année de soutenance de la thèse : 2018
Contact : frocca@unsam.edu.ar
Diplômé en Sciences Politiques de l’Université de Buenos Aires et Docteur en Philosophie des Université Nationale de San Martin et Université Paris 8 (2018), Facundo Carlos Rocca est actuellement chercheur postdoctoral au Laboratoire de Recherches en Sciences Humaines à l’Université Nationale de San Martin (LICH-UNSAM) et boursier postdoctoral du Conseil national de la recherche scientifique et technique (Conicet), Argentine, sous la direction de Claudio Ingerflom (UNSAM) et Marcelo Raffin (UBA).
Ses travaux de recherche portent sur les problèmes du droit, de la politique et du gouvernement à l’intersection entre l’histoire conceptuelle de la philosophie politique, la pensée socialiste du XIXe siècle, les marxismes et post-marxismes contemporains, les théories queer et féministes et la critique postcoloniale.
Résumé de la thèse : La thèse de Facundo Carlos Rocca, intitulée "Le jeune Marx (1835-1844) et le droit moderne : de la philosophie politique à la pensée du social", se concentre sur le problème de la forme juridique dans la période de jeunesse de Marx (1835-1844). En analysant le développement de ses réflexions philosophico-politiques, on cherche à montrer la centralité des discussions sur le droit dans les premières périodes de la pensée marxienne. On analyse : 1) le rapport entre jurisprudence et philosophie dans les premiers écrits marxiennes (ses lettres d’étudiant et sa thèse doctorale) ; 2) le rapport entre philosophie, politique, droit et publicité dans la Rheinische Zeitung (1842-43) ; 3) la critique de Marx à Hegel et à l’État moderne dans le Kreuznacher Manuskript (1843) en tant que condition d’une « vraie démocratie » qui ferait de la Loi et la Constitution des fonctions sociales ou expressives du demos ; 4) les articles des Deutsch–Französische Jahrbücher (1844), où, sous l’influence de la pensée socialiste française, Marx condense sa critique de l’émancipation politique moderne, de ses droits de l’homme et de sa forme abstraite de société. Avec tout ce mouvement, on propose d’inscrire le problème théorique-politique du droit dans un diagnostic général des pathologies de la modernité politique et des différentes solutions proposées par Marx pour les surmonter. Dans son ensemble, cette thèse vise à montrer le déplacement de la pensée marxienne de jeunesse dès la science politique des modernes vers un savoir de nouveau type : un savoir du social.