Maria KAKOGIANNI, Collectif Phictions

Discipline : Philosophie

Titre de la thèse : Théorême de "la femme dans l’oikos" : lectures expérimentales pour s’émanciper du récit de la victime

Année de soutenance de la thèse : 2006

Contact : mariakako@yahoo.fr

 


 

Docteure en philosophie de l’Université Paris 8 depuis 2008 - intitulé de la thèse : Théorême de "la femme dans l’oikos" : lectures expérimentales pour s’émanciper du récit de la victime -, Maria Kakogianni a exercé des fonctions d’ATER à Paris 8 et a assuré des charges de cours dans les Université de Paris-Dauphine, Paris 8, Paris 7-Diderot, Université d’État d’Haïti - ENS Port-au-Prince.

Résumé de la thèse : Au départ du présent travail il y a une hypothèse simple : à supposer qu’on se soustrait à cet a priori mental qui place la femme en victime de l’Histoire. La domination par un pouvoir extérieur est une chose, le pouvoir comme un récit fixe qui forme et construit les sujets, en est une autre. L’idée ici est de tenter une élaboration, tendanciellement formelle, d’un sujet de soustraction à la subjectivité de victime dans la perspective d’une extraction des possibles pour la politique. Nous avons établi comme champ d’expérimentation de notre hypothèse la lecture des quelques textes de l’antiquité classique, avec trois auteurs principaux : Xénophon, Aristote, Platon. Alors que l’invention de l’économie politique construit le concept de l’individu utilitariste, plongé dans les eaux glacées du calcul égoïste, la monadologie de la pensée économique grecque est un sujet collectif, l’oikos : c’est l’unité minimale à partir de laquelle l’économie advient au pensable. Dans un espace qui est le nôtre où l’économie domine et la politique semble inexistante, nous proposerons une visite à l’oikos ancien, là où l’économie est de part en part réfléchie pour servir la condition politique. Il ne s’agit pas de produire une nouvelle fiction du politique, mais d’élaborer les conditions de possibilité d’une subjectivation émancipatrice à partir d’un principe de soustraction et non plus à partir d’un principe d’opposition selon la figure type de l’esclave. On parlera de théorème de "la femme dans l’oikos", dans la mesure où il ne s’agit pas de vérifier une hypothèse mais de la mettre en acte pour en tirer des conséquences.

Affiliations à des centres de recherche et de création :

  • Membre du Laboratoire d’études et de recherches Logiques Contemporaines de la Philosophie (LLCP) – Université Paris 8.
  • Membre de L’archipel des devenirs – Centre de recherche sur l’utopie accueilli au sein du Laboratoire du changement social et politique (LCSP) – Université Paris 7 - Diderot.
  • Membre de l’Institut Interdisciplinaire d’Anthropologie du Contemporain (IIAC) – CNRS / EHESS
  • Membre du collectif kom.post et du collectif PhiCTIONS

Thèmes de recherches :

Maria Kakogianni s’intéresse aux « Rapsodies politiques contemporaines », dont elle étudie les narrations, textualités, gestualités, et qu’elle aborde en prenant notamment pour point de départ la philosophie antique et ses usages dans la « scène » de la philosophie française contemporaine. Cette orientation la conduit à privilégier les champs problématiques suivants :

  1. Fictions d’émancipation et discours de victimisation
  2. Sujets politiques performatifs
  3. Le double masque philosophique : dramaturge et métaphysicien
  4. Dettes symboliques et universalisme contrarié : logiques centre/périphérie et symptôme grec
  5. Archéologie de la rationalité économique
  6. Fictions régulatrices et lectures expérimentales

Publications

Ouvrages :

  • Entretien platonicien, Alain BADIOU – Maria KAKOGIANNI, éditions Lignes, février 2015.
  • Le symptôma grec, direction d’ouvrage, Paris, Lignes, 2014. 
  • De la victimisation. Lectures expérimentales. Thèse de doctorat revue et corrigée pour l’édition, L’Harmattan, juillet 2012.

 Articles :

  • « Rancière et la pantomime égalitaire  : le philosophe et son double  », Cahiers Critiques de philosophie, Hermann éditeurs, No 14, mars 2017.
  • « Rêvolution et insomnies  », Les Temps Modernes, Gallimard, No 691, nov-déc 2016.
  • En espagnol  : « Pueblo, popular, populismo : el uso de los términos », Maria KAKOGIANNI – Jacques RANCIERE, Debates y Combates No 9, Edición homenaje a Ernesto Laclau, 2015.
  • En anglais : Article col. issu de la table ronde « Qu’est-ce que la philo-performance ?  », F. Garcin-Marrou,C. Hess, M. Kakogianni, L. Kharoubi, C. Louis, M. Pélissero, N. Vadori-Gauthier, dans le cadre du colloque Théâtre, Parformance, Philosophie (Université Paris-Sorbonne, juin 2014), revue Performance Philosophy, No 1, avril 2015.
  • En anglais « Bancocraty : Greek money and the "new idea" of Europe  », Marie CUILLAIRAI – Maria KAKOGIANNI, revue Radical philosophy, No 186, mai/juin 2014.
  • En anglais « A precarius dialogue », Maria KAKOGIANNI – Jacques RANCIERE, revue Radical philosophy, No 181, sept/oct. 2013.
  • « Appareils Postidéologiques de Marché : interpellations publicitaires et dette impayable  », Actuel Marx, PUF, No 52, oct. 2012.
  • « Crises du capitalisme, crise du libéralisme, et le parti fasciste  », revue Lignes, éditions Lignes, No 39, oct. 2012.
  • « Daniel Bensaïd, Aristote, et le pragmatisme émancipateur  », revue Cahiers Critiques de philosophie, Hermann éditeurs, No 11, sept. 2011.
  • « Pour en finir avec l’injustice infinie  », revue Cahiers Critiques de philosophie, Hermann éditeurs, No 10, déc. 2010.
  • « Le savoir-marchandise et les chemins de l’éducation : balade platonicienne  », revue Télémaque, Presses Universitaires de Caen, No 38, déc. 2010.

Organisation de manifestations scientifiques

  • 25- 26 janvier 2017 :Journée d’études doctorales LLCP « Le fil interrompu » en partenariat avec la revue Les Temps Modernes – Université Paris VIII
    Comité d’organisation : M. Kakogianni, E. Lecerf, B. Ogilvie, M. Renault
    Participants : E. Balibar, E. Fassin, N. Guénif, L. Jeanpierre, P. Maniglier, M. Kakogianni, E. Tassin, S. Wahnich, ainsi que de nombreux autres.
  • 18- 20 Janvier 2013 : Colloque International LLCP « Le symptôma grec » - Université Paris-VIII
    Comité d’organisation : M. Cuillerai, S. Douailler, M. Kakogianni.
    Participants : A. Badiou, E. Balibar, H. Caygill, D. Christopoulos, C. Douzinas, J. Fontaine, M. Kakogianni, F. Lordon, T. Negri, A. Orléans, J. Rancière, R. Triki, A. Sauvagnargues, Y. Stavrakakis, S. Tamzini, B. Théret, ainsi que de nombreux autres.

Conférences et activités récentes

  • Conférence commune  : Oblique Cities : Scenes, Maps, Narratives avec Niccolo Milanese (EHESS, Paris / EA), ??Maria Kakogianni (Université Paris 8) and Igor Stiks (ECA) – Symposium « CLAIM, OCCUPY, CREATE : ?Aesthetics and Politics of Urban Citizenship », University of Edimburg – 17 Juin 2016
  • Séminaire de dramaturgie avec Camille Louis à la Maison du Spectacle La Bellone – Bruxelles (Belgique) du 15 au 17 février 2017. Qu’est-ce que « la/les » dramaturgies politiques, artistiques, philosophiques ?
  • Conférence « Queeriser la lute des classes : conflits, antagonismes, diférrances ». Dans le cadre du colloque Le conflit politique : logiques pratiques organisé par le Collège International de Philosophie, les éditions Nous, en collaboration avec le département de littérature comparée de l’université de Wisconsin-Madison – Théâtre L’échangeur 7-8 avril 2017.
  • Conférence performative dans le cadre de la « Nuit de l’esthétique » organisée à Athènes par l’Institut Français de Grèce et le Goethe Institut autour du thème « Un monde commun » : le collectif kom.post est commissaire de la soirée – 19 mai 2017.

Sur Internet :