Martin CORTÈS, Université de Buenos-Aires

Discipline : Philosophie

Titre de la thèse : Théorie politique marxiste en Amérique latine : le problème de la traduction dans l’œuvre de José Aricó

Année de soutenance de la thèse : 2013

Contact : martincort@gmail.com

 


 

Martin Cortès a soutenu un doctorat en Sciences Sociales à l’Université de Buenos Aires et en Philosophie à l’Université Paris 8 (2013). Il est chercheur assistant au CONICET (Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas). Ses recherches portent sur la théorie politique latino-américaine, la théorie de l’État, l’histoire intellectuelle et le marxisme.
Il coordonne le Laboratoire d’études politiques du Centro Cultural de la Cooperación Floreal Gorini (Buenos Aires, Argentine : http://www.centrocultural.coop) et il enseigne comme professeur (Licence, Master et Doctorat) à Université de Buenos Aires (UBA) et à l’Université du General Sarmiento (UNGS).
Auteur d’articles scientifique dans des revues argentines et internationales, il est l’auteur du livre : Un nuevo marxismo para América Latina.
José Aricó : traductor, editor, intelectual (Buenos Aires, Siglo XXI-CCC, 2015).

Page personnelle : http://uba.academia.edu/MartinCortes

Résumé de la thèse : Cette thèse pose le problème du marxisme latino-américain dans l’œuvre de José Aricó. Elle déploie une analyse de ses écrits ainsi que de son travail au sein des maisons d’édition et des revues. Le concept qui guide notre recherche est celui de traduction, compris dans le sens d’un travail qui met en relation la vocation universelle de la théorie marxiste avec la spécificité de la réalité latino-américaine. Il s’agit d’un travail en ce sens qu’il se distingue de l’idée d’application, dans un contexte déterminé, des concepts pris comme étant déjà-achevés. La traduction est en revanche une forme de production théorique, puisqu’elle suppose aussi bien l’articulation organique avec la réalité qui s’analyse qu’un développement de la théorie. Notre hypothèse est que l’œuvre d’Aricó peut être pensée comme un ensemble d’exercices de traduction du marxisme en Amérique latine, ce qui a comme présupposé philosophique l’idée que le marxisme n’est pas une doctrine fermée, mais un complexe et conflictuel champ d’idées. On analyse à ce propos divers exercices de décomposition et recomposition du marxisme accomplis par Aricó afin de penser l’Amérique latine : 1) ses recherches pour dénouer le marxisme des diverses formes sous lesquelles il a été pensé comme philosophie positive de l’histoire ; 2) ses apports liés au terrain national comme locus à partir duquel penser le marxisme ; 3) son intérêt pour la théorie politique comme problème spécifique et non pas comme déduction de la sphère économique. On soutient en somme que l’ensemble de ses apports théoriques ne vise pas seulement à résoudre des problématiques latino-américaines mais aussi à repenser le marxisme en tant que tel.