François GAGIN, Université de Valle

Discipline : Philosophie

Titre de la thèse : L’esthétique des passions et leur régulation stoïcienne

Année de soutenance de la thèse : 2016

Contact : frgagin@hotmail.com

 


 

Résumé de la thèse : Lorsqu’il s’agit, aujourd’hui tout comme hier, de se mesurer à l’art de vivre des stoïciens, dans cette mise à l’épreuve de cette philosophie et de ces dogmes autant que de nous-mêmes, il convient de nous assurer d’un style, lequel sera assumé comme une méthode ; et cela, afin de provoquer cette altérité étrange, ces consonances et ces tensions qui ne manquent pas de s’installer au cœur de l’événement et du vivre philosophiques. C’est alors que la forme de l’essai épousera le mieux notre propos puisqu’il s’inscrit dans cette tentative moderne (depuis Montaigne) d’une assurance et d’une défiance de soi vis-à-vis de soi et, à la fois, vis-à-vis des pratiques étonnantes d’une subjectivité antérieure et déviante nous obligeant à rendre compte de ce que nous sommes. Cette situation, de fait, paradoxale nous amène à constituer un continuum fictionnel, mais qui a sa part de vérité fonctionnelle, dans la circonscription de la thématique envisagée : le champ de la sociabilité passionnelle et somatique du stoïcisme sera valorisé, dans l’essai de représenter ce que, pour eux et pour nous, signifierait l’attitude stylistique de composer l’imagination au service de la raison ; le refuge, chez Marc-Aurèle, dans la « citadelle intérieure » -le principe hégémonique- conduit et régule l’écriture d’une méditation à l’autre en sorte qu’elle ne se perde dans la transcription des émois du cœur et dans le vague à l’âme des sentiments diffus et chimériques ; mais l’effet thérapeutique se dissipe, une fois la méditation achevée. Hadot et Foucault dans leurs lectures conjointes, mais surtout différenciées, nous permettent de raviver cet art de vivre en mettant l’accent sur toutes une série de pratiques, d’exercices spirituels, sur cette tension entre l’expressivité somatique et thérapeutique au regard de la sagesse ou au regard de processus et de formes de subjectivation et d’éprouver, ainsi, une actualité littéraire, via le dandysme, à laquelle la formule l’esthétique de l’existence semble nous convier.