Rencontres internationales. La rencontre des mémoires. Manières de faire, manières d’élaborer, manières de partager, des mémoires 01-08.06.2015


 

LA RENCONTRE DES MÉMOIRES

Manières de faire, manières d’élaborer, manières de partager, des mémoires

 

Rencontres internationales :

Journée 1 (Rachèle Magloire)

https://www.youtube.com/channel/UCRgWGXMcMwyI9UyARNhfbwg

Journée 2 (Rachèle Magloire)

 https://youtu.be/YZ5zTcyeOCY

 

Universidad Nacional General Sarmiento (UNGS), Juan María Gutiérrez 1150, 1613 Los Polvorines, Buenos Aires, Argentina : 1er et 3 juin 2015.

Visites de sites mémoriels : 2 juin 2015.

Activités au sein de la ville autonome de Buenos-Aires : 4, 5, 7 juin 2015.

Espacio Eclectico, Humberto Primo 730, C1103ACP Buenos Aires, Ciudad Autónoma de Buenos Aires, Argentina : 6 juin 2015.

 

Organisé par le Laboratoire d’études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie (LLCP EA 4008) et son axe de recherche « Hétérogénéité des mondes et logiques de l’émancipation », le Laboratoire du Changement Social et Politique (LCSP EA 7335), la « Fondation Connaissance et Liberté » (FOKAL-Haïti), l’Universidad Nacional General Sarmiento (UNGS), le Laboratoire Tournant du LLCP, l’Espacio Eclectico, Kompost, l’Atelier-Laboratoire « De la dictature à la démocratie : transition, mémoire, justice » de l’IDEFI-CréaTIC, avec l’appui de The Open Society Latin America Program et l’Aide à la Recherche de l’Université Paris 8.

COMITÉ D’ORGANISATION : Marie Bardet, David Bruchon, Stéphane Douailler, Graciela Frigerio, Claudia Girola, Camille Louis, Gustavo Ruggiero, Etienne Tassin.

 

UN ESSAIM DE QUESTIONS : COMMENT SE CONSTRUISENT, CIRCULENT, S’OUBLIENT, SE FABRIQUENT CERTAINES MÉMOIRES ?. Les interrogations portent sur ce point singulier mais n’éludent pas les questions propres à la politique et aux mémoires politiques tissées de manière vaste et complexe de souvenirs et d’oublis, de remémorations et d’élaborations, de recherches permanentes de paroles qui jamais ne s’achèvent et jamais ne sauront suffire. Mémoires égarées, récupérées, appropriables, inappropriables, propres et impropres, mémoires de traumas et de dictatures, mais également, tissus de souvenirs individuels, collectifs … ici ou là susurrés, énoncés à voix basse, tenus en réserve, inscrits sur les murs de la ville, sur les corps des sujets, dans leurs œuvres et de même (pourquoi ne pas le dire ?) souvenirs enfouis parfois sous de longues plages de mutisme, de silence, un silence que déchirent des mots et des gestes quand on questionne la manière de faire, élaborer, créer, faire circuler, des mémoires d’époques séparées, d’histoires au long cours et d’événements récents. À chaque fois les manières de faire, élaborer, partager, transmettre les mémoires inscrites et mobiles impliquent des concepts et des pratiques, des supports, des acteurs et des actrices, des territoires et des processus. Il s’agit moins en ce cas de « raconter une histoire » (celle qui toujours donne le sens) que de croiser et d’entrecroiser plusieurs manières et modes de faire des histoires. C’est dans cette perspective que les Rencontres font référence à des mémoires au pluriel en affirmant qu’il n’y a pas une histoire mais qu’existent bien plutôt des querelles entre histoires. L’enjeu consiste à faire place à plus d’une mémoire, à plus d’une manière de faire. Places dont on verra plus tard si elles sont grandes ou petites, si on pourra les réconcilier. Les organisateurs des Rencontres ont le souci de s’interroger et de questionner, de partager des manières de ne réduire au silence aucune nuance, parce que les voix différentes qui saisissent l’espace qui se construit collectivement donnent à penser. Ils désirent aussi qu’émergent des expériences diverses, que s’échangent des outils différents, que se rende visible plus qu’un seul mode et plus qu’un seul chemin.

 

Lundi 1er juin 2015 – Universidad Nacional General Sarmiento

13h – Réception. Invités haïtiens : Michèle Duvivier Pierre-Louis (Présidente de la FOKAL, ancienne Première Ministre), Lorraine Mangonès (Directrice exécutive, FOKAL), David Bruchon (Consultant, FOKAL), Florence Élie (Protectrice du Citoyen), Danièle Magloire (Collectif contre l’impunité), Marie-Marguerite Clérié (Comité Devoir de mémoire), Rachèle Magloire (réalisatrice et cinéaste), Jhon-Picard Byron (Ethnologie, Université d’État d’Haïti), Jacky Dahomey (Philosophie, Guadeloupe), Joanna Guillaume (Université Paris 8 / ENS Haïti), Fabrice Torchon (Université Paris 8 / ENS Haïti). Invités français : Antoine Bougeard (Coopération artistique internationale, Paris 8), Jeanne De Larrard (Coopération artistique internationale, Paris 8), Stéphane Douailler (Philosophie, Paris 8), Claudia Girola (Sociologie, Paris - Diderot), Aurore Jacquard (Philosophie, Paris 8), Camille Louis (Philosophie, Paris 8), Françoise Simasotchi-Bronès (Littérature, Paris 8), Etienne Tassin (Philosophie, Paris – Diderot).

14h30 – Ouverture : Gabriela Diker (UNGS), Michèle Duvivier Pierre-Louis (Fokal, Haití), Etienne Tassin (Paris Diderot), Marie Bardet (Laboratoire Tournant Paris 8), Camille Louis (Kompost), Stéphane Douailler (Paris 8).

16h – Table-ronde « Mémoires, récits, psychanalyse » : Gustavo Celedon (Paris 8 / Universidad de Valparaiso), Aurore Jacquard (Paris 8), Françoise Simasotchi-Bronès (Paris 8), Daniel Korinfeld (Universidad Nacional de Lanús), Stéphane Douailler (Paris 8).

 

Mardi 2 juin 2015 – Sites mémoriels

10h – Garnison Militaire de Campo de Mayo.

En ce lieu fonctionna un des centres clandestins de détention les plus importants du pays pendant la dictature militaro-civile (1976-1983). On estime à 7000 les citoyens et citoyennes qui y disparurent. Au sein de son hôpital militaire fonctionna une maternité clandestine où naquit en captivité un nombre jusqu’à aujourd’hui indéterminé d’enfants. Une discussion sur la question d’y édifier un site mémoriel est en cours. La Commission pour la récupération de la mémoire de Campo de Mayo a effectué depuis plus de dix ans un travail systématique sur ce site.

11h30 – Quartier Manuelita (San Miguel, Buenos-Aires).

La Sociedad de Fomento “Unión de Familias Obreras” (UFO), en lien avec des habitants du voisinage et des militants de diverses organisations de la région, soutient un travail de mémoire au sujet de la vie et de l’action militante d’un groupe de prêtres et de séminaristes disparus au cours de la dernière dictature militaro-civile.

15h - Fátima (Pilar, province de Buenos-Aires).

Visite de l’École secondaire n°9 où des enseignants, des responsables et des écoliers travaillent à construire une mémoire du Massacre de Fátima.

17h - Morón (province de Buenos-Aires)

Visite du site mémoriel connu sous le nom de Mansión Seré”. Il s’agit d’une expérience pionnière pour la construction d’une mémoire mise en œuvre par une municipalité.

 

Mercredi 3 juin 2015 – Universidad nacional General Sarmiento

10h30 – Pratiques mémorielles : Abel Córdoba (Procureur en charge de la procédure contre la violence institutionnelle – PROCUVIN), Florence Élie (Protectrice du Citoyen – Haïti), Daniel Lvovich (Histoire contemporaine, UNGS).

14h – Mémoires et territoires  : Antonio Fernandez (Commission pour la récupération de la mémoire de Campo de Mayo), Analía Meaurio et Graciela Rodríguez (Secrétariat des Droits Humains – Suteba), Francisco Arrúa (Commission pour la mémoire du quartier La Manuelita), Martín Mastorakis (Programme Mémoire et Territoire – UNGS).

16h30 – Table-ronde : Politiques de l’exercice du pouvoir, politiques des droits de l’homme, politiques mémorielles (conflits, suppléances, incompatibilités)  : Edoardo Rinesi (UNGS), Michèle Duvivier Pierre-Louis (FOKAL), Antonia García Castro (revue Cultures & conflits, Radio Universidad de Chile), Ana-Paula Penchaszadeh (Centro de Estudios Legales y Sociales), Carlos Perez Lopez(Paris 8 / CONICYT-Universidad de Chile - PUCV).

 

Jeudi 4 juin 2015 – Activités au sein de la ville autonome de Buenos-Aires

10h – Rivadavia 2443, Rencontre avec l’Équipe argentine d’anthropologie médico-légale, coordination : Claudia Girola

13h30 – Parcours au sein de la ex-ESMA : Espace mémoriel et droits humains : Valeria Barbutto (“Espacio para la Memoria y para la Promoción y Defensa de los Derechos Humanos”), Alejandra Naftal (Directrice d’art du montage du site de mémoire), Daniel Tarnopolsky (Organismes de droits de l’homme face au Centre International de Promotion des Droits de l’Homme) - coordination : Claudia Girola et María Freier.

 

Vendredi 5 juin 2015 – Activités au sein de la ville autonome de Buenos-Aires

10h – IDES, Araoz 2838, Mémoires du terrorisme d’État et démocratisation des forces armées et de sécurité : Groupe d’étude du centre d’Anthropologie sociale sur la police et les forces de sécurité (IDES), Projet sur la professionnalisation des forces armées et de sécurité (Universidad Nacional de Quilmes), coordination : Claudia Girola et Sabrina Frederic.

15h – IDAES – UNSAM, Présentation et rencontres autour du monument aux victimes du terrorisme d’État, coordination : Claudia Girola et Virginia Vechioli.

 

Samedi 6 juin 2015 – Espacio Eclectico

10h – Espacio Eclectico, San Telmo, Mémoires dis-sensuelles, fabrications, frontières et écritures du commun. Coordination : Marie Bardet, Camille Louis.

Journée consacrée à synthétiser le connu, poser des mots, partager et approfondir des conceptualisations, « faire mémoire » du partagé. Cette journée est organisée selon une dramaturgie, une écriture sensible, pour permettre aux différents savoirs présents dans le lieu (artistes, philosophes, militants) à se rencontrer dans l’égalité des différences et à composer ensemble une archive vivante.

 

Dimanche 7 juin 2015 – Ville autonome de Buenos-Aires

10h30 - Visite et parcours du Parc de la mémoire, coordination : Claudia Girola et Malena Sivak.