Colloque. Présences de la Boétie. Histoire et actualité de l’énigme de la servitude volontaire 25.09.2020

25 septembre 2020, 9h-18h - Local DC2.206, ULB, Campus Solbosh

Organisation : Thomas Berns (Professeur, ULB) et Emmanuel Charreau (Doctorant, ULB)
Avec le soutien du Centre de recherche en philosophie (PHI) & du Centre de Théorie Politique (CTP

 

PROGRAMME

 

MATIN

9h-9h15 : Accueil des participants

9h15-9h30 : Thomas Berns, Présentation du colloque

9h30-10h15 : Bertrand Ogilvie (Université de Paris 8), « La volonté, toujours serve... ».

10h15-11h00 : Laurent Gerbier (Université de Tours), « “Et derrière et devant” : remarques sur la servitude considérée comme un régime du temps ».

11h00-11h15 : Pause et aération du local

11h15-12h00 : Alain Mahé (EHESS), « De la servitude volontaire au prisme de la delectatio morosa de la théologie scolastique ».

12h00-12h45 : Enrico Donaggio (Université de Turin), « Servitude volontaire ou banalité du mal ? Physionomies conceptuelles et actualisations politiques ».

12h45-14h30 : Pause déjeuner

 

APRÉS-MIDI

14h30-15h15 : Olivier Guerrier (Université de Toulouse), « Servitude volontaire et texte troublé : les voix de l’émancipation ».

15h15-16h : Emmanuel Charreau (ULB), « Usages et mésusages d’un concept : que peut-on apprendre des controverses autour de la servitude volontaire ? ».

16h-16h30 : Pause et aération du local

16h30-17h15 : Thierry Ménissier (Université de Grenoble), « Sur la pertinence de la thèse de la servitude volontaire dans la société algorithmique ».

 

Le Discours de la servitude volontaire d’Étienne de La Boétie (1530-1563) apparaît, aujourd’hui encore, comme un classique insaisissable de la pensée politique moderne. Les études consacrées à la réception sinueuse de cette œuvre radicale ont certes permis d’en éclairer le sens et de dissiper une partie de son aura mythique. Pourtant, il demeure impossible de faire pleine lumière sur l’énigme de la servitude.
Nombre d’interprètes considèrent que cette équivocité durable du propos de La Boétie n’est pas accidentelle. Elle est au cœur de son projet politique et éthique. En rendant sensibles les mouvements irréguliers de la pensée et du désir, l’écriture laboétienne met le lecteur à l’épreuve de la servitude : elle l’incite à interroger sa persistance et ses transformations – et ainsi à mesurer l’écart qui semble assurer sa présence.
Dès lors, la plupart des déplacements théoriques ou détournements politiques qui scandent la réception du Discours jusqu’à nos jours, loin d’être réductibles à de simples appropriations ou réductions de l’interrogation ouverte par La Boétie, témoignent aussi de sa fécondité philosophique. En réunissant spécialistes de l’histoire de la philosophie et spécialistes de la philosophie politique, cette journée d’étude entend explorer la tension entre l’énigme proprement philosophique de l’œuvre et quelques-unes de ses actualisations politiques récentes (servitude totalitaire, servitude néolibérale, etc.).

 


 

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