Séminaire de Recherches d’esthétique transculturelle 2022-2023

Séminaire de Recherches d’esthétique transculturelle
2022-2023

Dirigé par Bruno CANY et Jacques POULAIN

 

2ème semestre

 
Mercredi 18 janvier 2022 à 14h30
Salle A3-329 de la Maison de la Recherche
Université Paris 8
Visioconférence Zoom | ID de réunion : 929 6802 0312 | Code secret : 176874
 
Simon MARTIN
« Non-philosophie et Histoire de la philosophie »
 
 
Mercredi 15 février 2023 à 15h
Salle A2-215 de la Maison de la Recherche
Université Paris 8
Visioconférence Zoom | ID de réunion : 919 4266 3303 | Code secret : 645408
 
Jean Herold PAUL
« La dialectique de la violence : la poïétique révolutionnaire et le théologico-politique »
 
 
Mercredi 22 mars 2023 à 15h
Salle A2-215 de la Maison de la Recherche
Université Paris 8
Visioconférence Zoom | ID de réunion : 949 7752 0282 | Code secret : 559482
 
Laura MOSCARELLI
« La "loi que Zeus n’a point faite" et le "crime pieux" dans l’Antigone de Sophocle. Une lecture sophistique »
 
 

1er semestre

Visioconférence :
https://meet.google.com/mdu-xkyp-uox

 

Mercredi 19 octobre 2022 à 15h
Salle A2-217 de la Maison de la Recherche
Université Paris 8

Helder SERPA
« La raison privative de la catégorisation du possible »

 

Mercredi 16 novembre 2022 à 15h
Salle A2-329 de la Maison de la Recherche
Université Paris 8

Renata CAMARGO
« L’art et la liberté »

 

Mercredi 14 décembre 2022 à 15h
Salle A2-329 de la Maison de la Recherche
Université Paris 8

Gérard ASTOR
« Le possible artistique du vivre-ensemble au présent »

 

Inscription à la lettre d’information du séminaire :
bernd.lehfeld@hotmail.fr

 


 

Mercredi 19 octobre 2022 à 15h
Salle A2-217 de la Maison de la Recherche
Université Paris 8

Helder SERPA
« La raison privative de la catégorisation du possible »

 

Les 14 propositions de ce recueil étudient les modalités d’accomplissement de l’inchoactivité logique relativement aux voisinages des six figures discernables sur un schéma linéaire. Ces écarts repérés par leurs bornes illustrent l’origine protocolaire de la séquentialité. Autrement dit l’état de prérégrinté restreinte qui affecte le sujet logique lors de son actuation effective du sens. Pérégrinté déterminée et limitée, toujours relative à un autre lieu, défini, que celui que son actuation constitue. En utilisant toujours la figure symbolique de la corde à noeuds, et en y définissant des zones (précession, ultériorité et totalité) et des localisations (fondation, médianité et troncature) seront considérés des voisinages séquentiels (Extrait de 120 Propositions dans la raison privative de la catégorisation du possible, Books on demand Editions, 2022).

Herder SERPA se définit comme un manouvrier dans un chantier conceptuel discret, muni d’un outillage rudimentaire et de ténacité, ou encore l’auteur de ce livre et de quelques autres. Pour le reste, homme ayant vécu de bric et de broc, afin de vivre un jour de plus, et ça continue.

 


 

Mercredi 16 novembre 2022 à 15h
Salle A2-329 de la Maison de la Recherche
Université Paris 8

Renata CAMARGO
« L’art et la liberté »

 

Les intérêts théoriques actuels de Renata CAMARGO portent sur le non-thématisable en art : l’amour, la compassion et la vérité tels qu’ils s’expriment dans des périodes historiques étendues. Ses recherches actuelles consistent à retracer la façon dont l’art s’est dégagé de l’esprit dans la transition qu’il a opérée de l’art moderne à l’art contemporain. Professeur associé d’histoire et de théorie de l’art à l’Université Fédérale Fluminense. Membre associé du Laboratoire d’études et de recherches sur les Logiques Contemporaines de la Philosophie. Directrice du Centre International des hautes études en esthétique de la culture (CIEEC) créé à São Pedro da Serra dans la région de Rio de Janeiro.

 


 

Mercredi 14 décembre 2022 à 15h
Salle A2-329 de la Maison de la Recherche
Université Paris 8

Gérard ASTOR
« Le possible artistique du vivre-ensemble au présent »

 

Nombre d’artistes ont indiqué qu’un autre rapport est possible entre l’individu et la société, non pas demain mais dans le présent même de leur écriture et de sa mise en usage. Leurs œuvres ont inscrit le possible dans le réel de leur exercice, dans leurs processus de création et d’appropriation, mettant en place dans la pratique d’autres rapports sociaux que ceux qui avaient été imposés à leurs auteurs et spectateurs. Ces œuvres constituent en même temps, par leur ensemble, une vaste métaphore - en tant que tout à la fois figure poétique, forme de pensée et mode opératoire - de ce qui est, dans la société globale, depuis la Cité athénienne, un vivre ensemble possible. Forcément contre, contre ce que Michel Foucault appelle les « dispositifs ».
Sont analysés dans cette intervention et dans une même dynamique la production par Molière de Tartuffe et de Dom Juan en 1664-69, celle des Acharniens par le dramaturge grec Aristophane en -425, du tableau Guernica par Picasso en 1937, et, dans la période contemporaine, l’architecture de Monique Labbé, l’écriture de Gérard Astor, les expériences menées par le Théâtre Jean-Vilar de Vitry avec les agents de la Centrale EDF de Vitry et les compagnies Teatro dei Capovolti et Retouramont.

Gérard ASTOR est Docteur en Études théâtrales (Paris III Sorbonne Nouvelle, jury : Bernard Dort, Jacques Lassalle, Anne Ubersfeld). Ancien directeur du Théâtre Jean-Vilar de Vitry-sur-Seine et maître de conférence à Paris V Descartes. Essayiste, dramaturge, auteur notamment de la Trilogie Le Partage des eaux et de Rouge rouges. Membre du Collège de Tunis pour la Philosophie.

 


 

Mercredi 15 février 2023 à 15h
Salle A2-215 de la Maison de la Recherche

Jean Herold PAUL
« La dialectique de la violence : la poïétique révolutionnaire et le théologico-politique »

 

Dans cette communication, nous partirons du différend théologico-politique qui travaille la société haïtienne dans sa fondation afin d’évaluer au présent l’une de ses désastreuses conséquences : la neutralisation du jugement démocratique. Pour cela, il nous faudra au préalable faire le diagnostic de la situation actuelle en ce qui la caractérise fondamentalement comme situation de crise systémique. Ensuite, nous mènerons notre réflexion en prenant pour fil conducteur (Leitfaden) la poïétique révolutionnaire forgée par René Depestre dans Un Arc-en-ciel pour l’Occident chrétien (Paris, Présence Africaine, 1967), dans l’objectif de formuler in fine les prémisses d’une contre-politique démocratique

Ancien élève de l’ENS de Port-au-Prince, Jean Herold PAUL a soutenu en 2019 une thèse sur La philosophie kantienne de la connaissance à l’université Paris 8 sous la direction du professeur Jacques Poulain. Poète, il s’intéresse également à l’anthropologie culturelle de la Caraïbe. Il fait actuellement un séjour de recherche postdoctoral à l’Institut für Transzendantalphilosophie und Phänoménologie à la Bergische Universität Wuppertal. Jean Herold Paul vient de coordonner le dernier numéro des Cahiers critiques de philosophie sur Haïti (Paris, Hermann, juin 2022). Parmi ses publications, on compte : La pensée kantienne de la physique : l’universalité historique de la théorie kantienne de la connaissance (Paris, L’Harmattan, 2021) et La négritude à la limite : esthétique et politique dans la Caraïbe (Paris, L’Harmattan, 2014).

 


 

Mercredi 22 mars 2023 à 15h
Salle A2-215 de la Maison de la Recherche
Université Paris 8

Laura MOSCARELLI
« La "loi que Zeus n’a point faite" et le "crime pieux" dans l’Antigone de Sophocle. Une lecture sophistique »

 

Au Ve siècle av. JC en Grèce, avec l’avènement de la démocratie, se produit quelque chose de philosophiquement et politiquement décisif : les Grecs remarquent que la loi est le fruit d’une négociation au sein de l’assemblée ; que plusieurs propositions de loi sont avancées par différentes parties ayant chacune ses propres intérêts ; que le fait qu’une loi plutôt qu’une autre soit promulguée n’est donc pas une nécessité. Bref, avec la démocratie les Grecs ne peuvent qu’admettre que le fondement de la loi est humain. 
C’est ainsi que le nomos nait en tant que loi positive, en opposition à la Justice pré-démocratique qui était étroitement liée aux dieux et à la nature. Le nomos, sans doute la plus brillante invention grecque, est la loi des hommes, la loi libre de tout fondement divin ou naturel. 
Or, en tant que loi des hommes, et donc en tant que loi « que Zeus n’a point faite », tout nomos peut être critiqué, attaqué et catalogué par certains comme étant « injuste ». C’est exactement ce que fait Antigone quand elle s’insurge contre le décret du tyran Créon qui lui interdit d’enterrer dignement son frère Polynice : elle déclare haut et fort que cette loi est « injuste » et décide de commettre ce qu’elle appelle un « crime pieux », c’est-à-dire qu’elle décide de désobéir à Créon au nom de Zeus. 
Dans son Antigone Sophocle met en scène magistralement le conflit entre la loi des hommes et la loi des dieux, et semble défendre la seconde contre la première. Dans le cadre de notre communication, nous lirons des extraits significatifs de la célèbre tragédie et, suite à une analyse historique et philosophique, nous en proposerons une lecture critique et « sophistique ». 

Laura MOSCARELLI est docteure de philosophie de l’Université Paris 8 Saint Denis et de l’Université de Naples Federico II. Elle est actuellement directrice de programme du Collège International de Philosophie (Paris, France). Ses recherches, dans le domaine de la philosophie ancienne ainsi que politique sont caractérisées par la relecture critique et une attention toujours dirigée vers la contemporanéité.