Lectures de Gloria Anzaldúa, Terres Frontalières – La Frontera. La nouvelle mestiza (Jeunes chercheur·e·s) 1.03 et 5.05.2023

« Car, mestiza,
je passe sans cesse d’une culture
à une autre,
car je suis dans toutes les cultures en même temps,
alma entre dos mundos, tres, quatro,
me zumba la cabeza con lo contradictorio.
Estoy norteada por todas las voces que me bablan
simultáneamente. »
Ch. 7, La conscience de la mestiza.

 

Lectures de Gloria Anzaldúa, Terres Frontalières – La Frontera. La nouvelle mestiza

Avec :
Paola Bacchetta (Université de Californie à Berkeley)
Nino S. Dufour et Alejandra Soto Chacón (Traducteur·ice·s)

 

Mercredi 1er mars 2023 à 19h
Le processus de la traduction de Gloria Anzaldùa, Terres frontalières – La Frontera. La nouvelle mestiza
Via l’Internet entre Berkeley, Marseille et Paris
Adresse de la visioconférence :
https://us06web.zoom.us/s/85625213030?pwd=VnVsb2RpU0tmNS9kTEdaT2FmeDBWUT09
ID de réunion Zoom : 856 2521 3030 | Code secret : 124336

Vendredi 5 mai 2023 à 14h
Lectures transfrontalières
Cercle de lecture éphémère de Gloria Anzaldùa, Terres frontalières – La Frontera. La nouvelle mestiza

Salle de la recherche de la Bibliothèque universitaire
Université Paris 8
2 rue de la Liberté – 93526 Saint-Denis (M° Saint-Denis Université)

 

Nous sommes heureu·x·ses de vous inviter à une rencontre autour de l’oeuvre de l’écrivaine et théoricienne féministe queer chicana.x, poétesse, artiste, activiste Gloria Anzaldúa, à l’occasion de la parution en traduction française de Terres Frontalières – La Frontera. La nouvelle mestiza aux éditions Cambourakis (Paris, octobre 2022), en compagnie des traducteur·ice·s Nino S. Dufour et Alejandra Soto Chacón, et de la préfacière Paola Bacchetta.

La première séance, le mercredi 1er mars, portera sur ses lectures et ses circulations, et l’aventure de cette traduction.
L’oeuvre de Gloria Anzaldùa, reconnue et étudiée dans le monde entier, était introduite en France à la marge parmi les courants de pensée féministes et queer durant les années 90, et a donné lieu récemment à un colloque international à l’université Paris 8. Cette parution vient réaffirmer l’ouverture à une inspiration initiale fertile et précurseure.
Le processus de la traduction a engagé une expérience collective. Elle a engagé les traducteur·ice·s elleux-mêmes selon une perspective située de la traduction mais aussi de nombreuses relations intertissées autour de l’oeuvre et de la vie d’Anzaldùa.

La deuxième séance, le vendredi 5 mai, sera consacrée à la lecture de l’ouvrage et ses résonances dans les expériences vécues, les récits et les expressions en art, traversant les genres, les langues, transportant les affects et les émotions, les révoltes et les inventions des formes de vie.
Nous invitons vivement à participer à ces lectures transfrontalières, en un cercle de lecture éphémère d’Anzaldùa.
Les interventions prendront pour point de départ la lecture d’extraits de l’ouvrage.
Les formes et les registres sont libres associant commentaire, récit, expressions en art et d’autres lectures, analyses, réflexions et discussion.

Anzaldúa en même temps qu’elle était chercheuse et activiste était écrivaine et poétesse et son oeuvre transmet une puissance de la langue à s’inventer, se décomposer et se recomposer à travers les frontières. Elle proposait des façons d’écrire, de penser et de sentir, et de théoriser les expériences vécues dans les langues et à partir du point de vue dans lesquelles elles le sont, à la fois multiple et conflictuel, donnant lieu à l’invention d’une langue créatrice, la langue de la frontière. Sa grande force est d’avoir énoncé des concepts comme ils le sont dans des moments vécus et de la façon dont ils s’articulent dans la langue.
L’épistémologie d’Anzaldùa suppose une praxis là où les théories ont souvent déjà subi un éloignement de la vie, pour en reprendre le fil à l’intérieur des relations d’appartenances qui nous traversent et leurs contradictions, et une positionnalité vivante et multiple que la disciplinarisation académique ne peut pas entièrement saisir et transmettre car elle est un sentipenser intègre.
Ce qu’elle nous transmet est une invitation à éprouver cette intégrité dans les réflexions, les expressions et les expériences vécues.

Ouvert à tou·te·s et en entrée libre.

 

L’ouvrage sur le site des éditions Cambourakis :
https://cambourakis.com/tout/sorcieres/terres-frontalieres-la-frontera

Decolonizing Sexualities Network | Séminaire libre des jeunes chercheur·e·s du LLCP-Paris 8 | Éditions Cambourakis
Groupe d’études politiques en réseaux | Contact : info@political-studies.net

Une archive transnationale des sexualités : engager des passés pluriels | Mai 2023
https://decolonizingsexualities.org/events