Lectures de Gloria Anzaldúa, Terres Frontalières – La Frontera. La nouvelle mestiza (Jeunes chercheur·e·s) 1.03 et 5.05.2023
Séminaire libre des jeunes chercheur·e·s du LLCP EA4008 | Groupe d’études politiques en réseaux
Réseau Décoloniser les sexualités (Une archive transnationale des sexualités : engager des passés pluriels)
Lectures de Gloria Anzaldúa, Terres Frontalières – La Frontera. La nouvelle mestiza
Avec :
Paola Bacchetta (Université de Californie à Berkeley)
et Nino S. Dufour et Alejandra Soto Chacón (Traducteur·ice·s)
Mercredi 1er mars 2023 à 19h :
Le processus de la traduction de Gloria Anzaldùa, Terres frontalières – La Frontera. La nouvelle mestiza
Via l’Internet entre Berkeley, Marseille et Paris
Adresse de la visioconférence :
https://us06web.zoom.us/s/85625213030?pwd=VnVsb2RpU0tmNS9kTEdaT2FmeDBWUT09
ID de réunion Zoom : 856 2521 3030 | Code secret : 124336
Vendredi 5 mai 2023 à 14h :
Lectures transfrontalières. Cercle de lecture éphémère de Gloria Anzaldùa, Terres frontalières – La Frontera. La nouvelle mestiza
Salle de la recherche de la Bibliothèque universitaire
Université Paris 8
2 rue de la Liberté – 93526 Saint-Denis (M° Saint-Denis Université)
« Car, mestiza,
je passe sans cesse d’une culture
à une autre,
car je suis dans toutes les cultures en même temps,
alma entre dos mundos, tres, quatro,
me zumba la cabeza con lo contradictorio.
Estoy norteada por todas las voces que me bablan
simultáneamente. »
Ch. 7, La conscience de la mestiza.
Nous sommes heureu·x·ses de vous inviter à une rencontre autour de l’oeuvre de l’écrivaine et théoricienne féministe queer chicana.x, poétesse, artiste, activiste Gloria Anzaldúa, à l’occasion de la parution en traduction française de Borderlands/La Frontera. The New Mestiza (1987) (Terres Frontalières – La Frontera. La nouvelle mestiza) aux éditions Cambourakis, en compagnie des traducteur·ice·s Nino S. Dufour et Alejandra Soto Chacón, et de la préfacière Paola Bacchetta.
La première séance, le 1er mars, proposera une présentation de l’oeuvre et la vie d’Anzaldùa et l’aventure de cette traduction.
La deuxième séance, le 5 mai, sera consacrée à la lecture de l’ouvrage et ses résonances dans les expériences vécues, les récits et les expressions dans l’art, les genres, les langues, les révoltes et les inventions des formes de vie.
L’oeuvre de Gloria Anzaldùa, reconnue et étudiée dans le monde entier, était introduite en France à la marge parmi les courants de pensée féministes et queer durant les années 90, et a donné lieu récemment à un colloque international à l’université Paris 8. La parution de cette traduction de Borderlands/La Frontera. The New Mestiza vient réaffirmer l’ouverture à une inspiration initiale fertile et précurseure.
Le processus de la traduction a engagé une expérience collective. Elle a engagé les traducteur·ice·s elleux-mêmes selon une perspective située de la traduction et de nombreuses relations tissées autour de l’oeuvre et de la vie d’Anzaldùa.
Anzaldúa en même temps qu’elle était chercheuse et activiste était écrivaine et poétesse, une artiste d’avant-garde issue de la scène mexico-états-unienne redécouverte à présent au prisme des études décoloniales, et son oeuvre transmet une puissance de la langue à s’inventer, se décomposer et se recomposer à travers les frontières. Son oeuvre proposait des façons d’écrire, de penser et de sentir, et de théoriser les expériences vécues dans les langues et à partir du point de vue dans lesquelles elles le sont, à la fois multiple et conflictuel, donnant lieu à l’invention d’une langue créatrice, la langue des frontières.
Sa grande force est d’avoir énoncé des concepts tels qu’ils émergent dans les expériences vécues. L’épistémologie d’Anzaldùa suppose ainsi une praxis là où les théories ont souvent déjà subi un éloignement de la vie, pour en reprendre le fil à l’intérieur des relations d’appartenances qui nous traversent et leurs contradictions, et une positionnalité vivante et multiple que la disciplinarisation académique ne peut pas entièrement saisir et transmettre car elle est un sentipenser intègre.
Ce qu’elle nous transmet est une invitation à éprouver cette intégrité dans les expériences vécues, les réflexions et les expressions.
L’ouvrage de Gloria Anzaldùa, Terres frontalières – La Frontera. La nouvelle mestiza sur le site des éditions Cambourakis.
Ouvert à tou·te·s et en entrée libre.
Accès et plan du campus de Paris 8 : https://www.univ-paris8.fr/IMG/pdf/plan-3d-paris-8.pdf
Contact : info@political-studies.net