Séminaire. Esthétiques transculturelles 2025-2026
Séminaire 2025-2026
Esthétiques transculturelles
Dirigé par Bruno CANY et Jacques POULAIN
Maison de la Recherche de l’Université Paris 8
2, rue de la Liberté – 93200 Saint-Denis
(M° Saint-Denis Université)
1er semestre
Mardi 21 octobre 2025
Alberto Gualandi : « La joie du vrai. Politique, esthétique, anthropobiologie »
Mardi 25 novembre 2025
Bernd Lefehld : « Loi ‘de bon voisinage’ et ‘Denkraum der Besonnenheit’, espace de pensée du discernement et de la bonne composition, comme enjeu pratique d’une bonne « Haushaltung » (tenue d’une bonne maisonnée), discutés à partir de ‘l’entreprendre-commun’ du soin et de vie à Bellevue »
Mardi 16 décembre 2025
Hubert de Rivals : « l’itinéraire vers une sympoïétique, entre « Bâtir - Architecture - Habiter – Urbanisme »
Mardi 20 janvier 2026
Renata Camargo : Intitulé à venir
Recevoir la lettre de nouvelles du séminaire :
bernd.lehfeld@hotmail.fr
Bruno Cany et Jacques Poulain vous invitent à participer à la 1ère séance du séminaire
Esthétiques transculturelles 2025-2026
Présentation :
Alberto Gualandi (Université de Bologne)
« La joie du vrai. Politique, esthétique, anthropobiologie »
Mardi 21 octobre 2025 à 14h30, salle A2-215
Maison de la Recherche de l’Université Paris 8
2 rue de la Liberté, 93200 Saint-Denis (M° Saint-Denis Université)
Zoom : https://univ-paris8.zoom.us/j/4218539488?omn=93597711724
ID de réunion : 4218539488
Est-il encore possible d’accorder une valeur à la catégorie centrale de la philosophie – la vérité – à une époque où le pouvoir du mensonge semble triompher ? Le « vrai » peut-il encore servir de guide à une époque où « tout est récit » ? « Fabulations », « fake news », « post-vérité » se présentent comme des outils critiques capables de révéler les intérêts et les manipulations cachés dans chaque affirmation. Dans la conscience collective et individuelle, cependant, elles induisent la croyance que la vérité ne peut s’exprimer que par la négation, et la persuasion, s’étendant à tous les niveaux sociaux, qu’heureux est « celui qui se laisse tromper ». Mais si, comme l’affirmaient Gorgias et Nietzsche, « toute vérité est fausse », comment expliquer le besoin obstiné de témoigner de la vérité face au pouvoir et à l’oppression ? Existe-t-il, comme le soutenait Adorno, une relation privilégiée entre la vérité, la souffrance et la douleur ? La thèse contre-paradoxale de cet écrit est qu’il existe une relation joyeuse entre le langage, les sens, le corps et la réalité, et que cette relation peut encore être qualifiée de vérité aujourd’hui. La joie que l’art humain suscite même dans la conscience de la souffrance et de la douleur, et le besoin d’art, réactivé même au cœur de l’« autisme néolibéral », semblent témoigner de cette relation originaire et irréductible entre l’être humain et la vérité.
Alberto Gualandi a effectué son doctorat à Paris sous la direction d’Alain Badiou et de Jacques Poulain et a publié de nombreux ouvrages sur des thèmes anthropologico-philosophiques, épistémologiques, biologiques et neurobiologiques : Le problème de la vérité scientifique dans la philosophie française contemporaine, L’Harmattan 1998 ; Deleuze, Les Belles Lettres 1998 ; Lyotard, Les Belles Lettres 1999 ; L’uomo, un progetto incompiuto vol. 1 e 2, Quodlibet 2002-2003 ; Erwin Straus, Il vivente umano e la follia. Studio sui fondamenti della psichiatria, Quodlibet 2010 ; avec A. Cavazzini, F. Turriziani Colonna, M. Turchetto, L’Eterocronia Creatrice, Unicopli 2013 ; Solitudine del logos. Riflessioni sull’essere, il linguaggio, la verità a partire dalle tre tesi di Gorgia, Altri Territori, 2022 ; L’œil, la main et la voix : une théorie communicative de l’expérience humaine, Hermann 2014.