Séminaire. Dialogues Philosophiques. Rencontres entre chercheurs d’Amérique latine, de la Caraïbe et d’Europe à la Maison de l’Amérique latine à Paris 2016-2017

 

L’équipe du séminaire des Dialogues Philosophiques

Direction scientifique : Stéphane Douailler, Eric Lecerf, Georges Navet, Bertrand Ogilvie, Patrick Vauday et Patrice Vermeren (Université Paris 8), Marie Cuillerai, Martine Leibovici et Etienne Tassin (Université Paris 7), Nelson Vallejo-Gomez (FMSH).

Équipe de Recherche : Julie Alfonsi (Paris 7), Daniel Alvaro (UBA), Marie Bardet (Paris 8 / Espacio Eclectico Buenos-Aires), Andrea Benvenuto (EHESS), Mercedes Betria (Universidad de Rosario), Laura Brondino (Lille 3), Jean-Jacques Cadet (Paris 8), Gustavo Celedon (Universidad de Valparaiso), Carlos Contreras (Universidades de Chile y de Valparaiso), Elena Donato (UBA), Louise Ferté (Université de Picardie), Maria Soledad Garcia (Universidad nacional de Colombia), Nicolas Garibaldi (Universidad de Cordoba), Obed Frausto Gatica (UNAM), Claudia Guitérrez (Universidad de Chile), Marco Iazzetta (Universidad Nacional de Rosario), Camille Louis (Paris 8), Luz Maria Lozano Suarez (Universidad del Atlantico, Barranquilla), Martin Macias (Paris 8/UDELAR), Geoffroy Mannet (Paris 8), Julio Miranda Canhada (Universidade de Sao Paulo), Angélica Montes (ESSEC/LLCP-Paris 8), Carlos Pérez López (Conicyt-Chile / Universidad de Chile /Pontificia Universidad Católica de Valparaíso), Nelson F. Roberto (Paris 8), Soledad Nivoli (Universidad de Rosario), Senda Inés Sferco (CONICET, IIGG-UBA), Pauline Vermeren (Paris 7), Aurélie Veyron-Churlet (Terra), Agostina Weler (Paris 8), Karen Wild Diaz (Paris 8).

Site d’information et abonnement aux nouvelles :
http://groups.google.com/group/infos-dialoguesphilosophiques
Site de la Maison de l’Amérique Latine :
http://www.mal217.org

 


 


MARDI 13 juin 2017 à 19h-20h30 
Maison de l’Amérique latine
(217, Boulevard Saint Germain, 75007 Paris)

LES DIALOGUES PHILOSOPHIQUES (RENCONTRES PHILOSOPHIQUES ENTRE CHERCHEURS D’AMÉRIQUE LATINE, DE LA CARAÏBE ET D’EUROPE)
reçoivent :

AMALIA BOYER
(Universidad del Rosario de Bogota)

« Géo-esthétiques dissensuelles
et "actions" de deuil en Colombie »

 

RÉPONDANTS : Mercedes RISCO (Université de Tucuman, Argentine) et Senda SFERCO (Universidad del Litoral, Santa fe, Argentine)

Penser le rapport entre esthétique, politique et territoire suppose que l’on s’interroge sur l’effectivité de l’art, d’une part, mais aussi sur la distance et l’espace nécessaire aux modes et objets d’interprétations de l’esthétique ainsi qu’aux modes de subjectivations (esthétiques et politiques) possibles. Il ne s’agît plus de tracer la différence entre sujet ou objet d’expérience, ni de distinguer entre interprétation et expérience. Le « commun » de notre expérience ne garantie pas une forme d’accord ou « consensus », bien au contraire, l’expérience du sensible produit du « dissensus ».
Cette réflexion se poursuivra en tenant compte des polémiques suscitées par différentes « actions » ou pratiques de deuil artistiques et communautaires en Colombie. L’œuvre de certains artistes contemporains (Doris Salcedo) ainsi que les revendications de certaines communautés (Puerto Berrío, Bojayá) prennent des nouvelles formes, de formes « autres », qui vont bien au delà des rites funéraires traditionnels institués par l’Eglise ou par l’État, et des impératifs de communications de médias pour remettre en question les limites ou partages entre le domaine public et le domaine privé, la sphère de l’art et de la politique.

Amalia Boyer, issue de deux cultures (françaises et colombiennes), a fait ses études universitaires en Angleterre : elle est docteur en philosophie de l’Université de Warwick où elle a obtenu aussi un Master en Philosophie Continentale, et elle a obtenu son BA en Philosophie et Lettres à Anglia Ruskin University. Elle réside en Colombie depuis 2001 où elle est enseignante et chercheuse dans le domaine de la philosophie française contemporaine, la philosophie feministe, la pensée des Caraïbes et l’esthétique. Ses recherches portent sur les rapports entre ontologie et politique, sur le “tournant spatial”, le contemporain et les pratiques artistiques féminines / féministes. Elle est professeur principal á l’Université del Rosario où elle dirige le programme de philosophie, et est sous-directrice du groupe de recherche inter-institutionel (U. Rosario, U. Andes, U. Nacional) en “Esthétique et Politique”. Elle a été professeure invitée à l’Université de Mainz en Allemagne et a presenté de nombreuses conférences dans différents pays (France, Italie, U.S.A., Angleterre, Chili, Argentine, etc.). Elle a participé aux deux Biennales de Performance Philosophy (Surrey, UK, et Chicago, U.S.A.) et aux Open Studio de la Cité des Arts à Paris avec son travail en philoperformance. Elle est membre de la Société Colombienne de Philosophie (SCF), de la Caribbean Philosophical Association (CPA), du Réseau de Biopolitique et du Research Network for Performance Philosophy (PP).

 


 

MARDI 02 mai 2017 à 19h-20h30 
Maison de l’Amérique latine
(217, Boulevard Saint Germain, 75007 Paris)

LES DIALOGUES PHILOSOPHIQUES (RENCONTRES PHILOSOPHIQUES ENTRE CHERCHEURS D’AMÉRIQUE LATINE, DE LA CARAÏBE ET D’EUROPE)
reçoivent :

GRACIELA TRABAJO
(Université PARIS 7)

« L’impossible est-il envisageable dans la psychanalyse et la pédagogie ? 
Limites, débordements, séparations »

 

RÉPONDANTS : Alejandro BILBAO (Université Andres Bello, Santiago de Chile), Christian HOFFMANN (Université Paris 7) Patrick VAUDAY (Université Paris 8)

Éduquer et guérir sont deux champs très différents. Le débat sur les deux métiers « impossibles » chez les premiers psychanalystes reste toujours ouvert, de même que les polémiques qui ont caractérisé les années 1980. Encore que ces débats soient oubliés, ils sont encore d’actualité, car nous assistons à l’excès de diagnostics et d’évaluations des enfants dès la petite enfance. Les enjeux actuels concernant la clinique avec des enfants et adolescents exigent une réflexion approfondie, notamment sur l’éducation inclusive, la normativation des pratiques, le rapport entre la psychanalyse et l’analyse profane.

Graciela Trabajo est psychanalyste. Elle est titulaire d’une licence de philosophie, d’un diplôme de psychologue clinicien à l’Université nationale de Rosario (Argentine), d’un DEA de philosophie (Université Paris 8, sous la direction de Jacques Rancière) et d’un doctorat en psychopathologie et études psychanalytiques (Université Paris 7, sous la direction de Monique David-Ménard). Elle exerce depuis de nombreuses années comme psychologue clinicienne au CMPP d’Argenteuil, où elle anime un groupe thérapeutique pour pré-adolescents en forme d’atelier philosophique. Elle était auparavant institutrice dans une zone d’éducation prioritaire de la banlieue de Rosario (Argentine).

 


 

MARDI 18 avril 2017 à 19h-20h30 
Maison de l’Amérique latine
(217, Boulevard Saint Germain, 75007 Paris)

LES DIALOGUES PHILOSOPHIQUES (RENCONTRES PHILOSOPHIQUES ENTRE CHERCHEURS D’AMÉRIQUE LATINE, DE LA CARAÏBE ET D’EUROPE)
reçoivent :

FREDA CUESTAS
(Universidad Andres Bello, Santiago de Chile)

Freud et la mémoire culturelle

 

RÉPONDANTS : Bertrand OGILVIE (LLCP Paris 8), Patrice VERMEREN (LLCP, Paris 8)

Plusieurs sciences humaines considèrent l’oeuvre de Freud comme un fondement théorique qui soutient d’importantes études sur la mémoire. Mais paradoxalement, la théorie psychanalytique n’a jamais approfondi les contributionns de Freud sur cette thématique. La mise en valeur des apports de Freud sur l’étude de la mémoire nous amène à comparer le concept de “mémoire collective” chez Halbwachs avec les travaux de Freud dans lesquels il élabore une réflexion sur ce qu’il nomme la “mémoire des peuples”. On observe alors que chez les deux auteurs les différences l’emportent sur les développements qui pourraient à première vue paraître similaires, et que le concept de “mémoire culturelle” apparaît comme plus adéquat à être assimilé à la mémoire des peuples décrite par Freud. On rendra ensuite compte des principaux auteurs qui, à partir des études de Freud, ont puisé dans d’autres disciplines pour établir une théorie sur la mémoire. On distinguera deux types de travaux : ceux qui se centrent sur le concept de trauma et ceux qui l’abordent à parti du concept de deuil. Enfin, on précisera les principaux développements freudiens qui composent une théorie sur la mémoire culturelle, afin d’envisager son influence sur les considérations contemporaines.

Fedra Cuestas est psychologue et psychanalyste au Chili. Docteur en Philosophie de l’Université Paris 8, elle est professeur et chercheur à l’Université Andrés Bello, où elle dirige le programme du doctorat en psychanalyse. Elle a notamment écrit, Marginalité et subjectivité. La subjectivité dans les seuils du social (L’Harmattan, 2015) et dirigé un ouvrage collectif avec Patrice Vermeren intitulé Una memoria sin testamento. Dilemas de la sociedad latinoamericana posdictadura (LOM ediciones, 2016).

 


 

 

MARDI 7 mars 2017 à 19h-20h30 
Maison de l’Amérique latine
(217, Boulevard Saint Germain, 75007 Paris)

LES DIALOGUES PHILOSOPHIQUES (RENCONTRES PHILOSOPHIQUES ENTRE CHERCHEURS D’AMÉRIQUE LATINE, DE LA CARAÏBE ET D’EUROPE)
reçoivent :

ALMA BÓLON
(UNIVERSITÉ DE LA REPÚBLICA, MONTEVIDEO)

La réforme comme forme constante

 

RÉPONDANTS : Didier Moreau (LLCP / Paris 8), Elias Emir (LLCP, Paris 8), Martin Macías (LLCP, Paris 8)

Si pendant longtemps « la réforme » a été une alternative timorée (ou prudente) à « la révolution », elle semble à présent être la forme constamment prise par le capitalisme. Dans des pays comme l’Uruguay, cela est particulièrement notoire dans l’éducation, champ dans lequel les réformes tantôt se succèdent, tantôt se superposent. Sur ce terrain, le mouvement constamment réformateur déploie un nouveau lexique, pourfendeur d’« encyclopédisme » et défenseur d’une pédagogie axée sur « la résolution de problèmes ». On propose de considérer les présupposés et les enjeux de quelques-uns de ces déplacements lexicaux.

Alma Bólon est docteure en sciences du langage, et plus précisément en analyse de discours, domaine où elle a analysé des couples tels quel « national/étranger » et « inclusion/exclusion ». Professeure de Littérature française à l’Université de la República (Uruguay), elle a étudié dans une perspective comparatiste la présence de la langue et de la littérature française chez des auteurs réputés anglophiles (Borges, Onetti). Par ailleurs, elle a publié des articles ayant trait à la place des humanités, en particulier de la langue et de la littérature, dans l’actuelle configuration de l’enseignement.

 


 

MARDI 21 février 2017 à 19h-20h30 
Maison de l’Amérique latine
(217, Boulevard Saint Germain, 75007 Paris)

LES DIALOGUES PHILOSOPHIQUES (RENCONTRES PHILOSOPHIQUES ENTRE CHERCHEURS D’AMÉRIQUE LATINE, DE LA CARAÏBE ET D’EUROPE)
reçoivent :

ANDREA SOTO CALDERON
(UNIVERSITÉ DE VALPARAISO, CHILI)

L’image et la fiction dans la pensée de Jacques Rancière

 

RÉPONDANTS : Inés Molina Navea (Universidad de Chile / Paris 8) Patrick VAUDAY (LLCP, Paris 8)

Les déplacements théoriques que Jacques Rancière met dans ce que nous appelons « l’image » ouvrent une perspective épistémologique qui ressaisit le travail de la fiction et l’infrastructure essentielle de l’apparence. Ces deux concepts ont leur propre histoire de déplacement : la « fiction » n’est pas comprise seulement comme « faire semblant » ; et l’apparence n’est pas comprise comme une illusion qui s’oppose à la réalité, mais comme l’introduction d’un visible sur le terrain de l’expérience qui modifie le régime de visibilité. À partir de ce cadre théorique, je réfléchis au pouvoir politique de la fiction comme questionnement des réalités établies et ouverture à d’autres mondes possibles. La fiction est non seulement comprise comme la fabrication de personnages, des situations imaginaires et de simples représentations de la réalité, mais aussi comme l’institution du lieu, comme un travail de création d’un autre sens du commun.

Andrea Soto Calderón est diplômée en philosophie de l’Université de Valparaíso au Chili. Elle a mené ses études de master et de doctorat au sein du département d’Esthétique de l’Université Autonome de Barcelone. Actuellement, elle mène des recherches postdoctorales dans le Département de Philosophie de l’Université Paris VIII. Elle est professeure d’esthétique et de théorie de l’art. Chercheuse au sein du Groupe de Recherche artistique “Topografías de la discrepancia urbana” au Centre de l’Image La Virreina à Barcelone, elle consacre ses travaux de recherche aux transformations de l’expérience esthétique dans la culture contemporaine, la recherche artistique, l’étude de l’image et des médias, ainsi qu’à la relation entre esthétique et politique.

 


 


MARDI 10 janvier 2017 à 19h-20h30 
Maison de l’Amérique latine
(217, Boulevard Saint Germain, 75007 Paris)

LES DIALOGUES PHILOSOPHIQUES (RENCONTRES PHILOSOPHIQUES ENTRE CHERCHEURS D’AMÉRIQUE LATINE, DE LA CARAÏBE ET D’EUROPE)
reçoivent :

CAROLINA ÁVALOS
(UNIVERSIDAD DE PLAYA ANCHA, VALPARAISO)

La défense et la néolibéralisation de la philosophie en jeu
Contributions de l’expérience pédagogique

 

RÉPONDANTS : Yala KISUKIDI (Université Paris 8 et Collège International de Philosophie), Jérôme LÈBRE (Lycée Hélène Boucher, Paris et Collège International de Philosophie), Rosario OLIVARES (Universidad de Playa Ancha, Valparaiso)

Ce travail cherche à montrer les difficultés et les contradictions rencontrées par les défenseurs de la philosophie au Chili l’année passée. Il est nécessaire de penser à la possibilité de défendre l’enseignement philosophique au-delà des conditions néolibérales de l’éducation publique chilienne grâce à une organisation civile de professeurs de philosophie qui ont réussi à coordonner le travail philosophique, pédagogique et politique de l’ensemble des représentants des étudiants, professeurs et de l’académie face au Ministère de l’éducation chilien.

CAROLINA ÁVALOS, professeur de Philosophie à l’Université de Playa Ancha, Chili, est secrétaire générale du Réseau de Professeurs de Philosophie du Chili (REPROFICH), chercheuse au Centre de Recherche Interdisciplinaire Fragua, et coordinatrice du Département de Bioéthique et Droits de l’Homme du Colegio Médico de Valparaíso. Elle travaille sur l’institution philosophique, l’enseignement de la philosophie, le droit à la philosophie ainsi que sur le thème de la déconstruction.

 


 

MARDI 6 décembre 2016 à 19h-20h30
Maison de l’Amérique latine
217, Boulevard Saint Germain 75007 Paris

LES DIALOGUES PHILOSOPHIQUES
RENCONTRES PHILOSOPHIQUES ENTRE CHERCHEURS D’AMÉRIQUE LATINE, DE LA CARAÏBE ET D’EUROPE
reçoivent

Vladimir SAFATLE
(Université de Sao-Paulo)

Freud comme théoricien des corps politiques :
le modèle des synthèses sociales sans identité

 

Avec, en qualité de répondants,
Bertrand Ogilvie (Université Paris 8)
Plinio W Prado (Université Paris 8)

A sa façon, Freud a une théorie de l’émergence des corps politiques dont les conséquences sont encore peu développées. Cette théorie nous présente, à sa façon, la possibilité de corps politiques sans identité collective et peut être dérivée des considérations du psychanalyste sur « Moïse et la religion monothéiste ». J’aimerais donc revenir à ces élaborations afin de montrer les possibilités ouvertes par la déconstitution du « peuple » comme catégorie politique produite par cette lecture de Freud. Ce débat s’insère dans une réflexion critique à propos de la récupération du concept de « populisme » par Ernesto Laclau.

Vladimir Safatle, professeur de philosophie et de psychologie à l’Université de São Paulo, professeur-invité des Universités de Paris VII, Paris VIII, Toulouse, Louvain et Stellenbosch. Il est l’auteur, entre autres, de Grand Hotel Abyss : desire, recognition and the restauration of the subject (Leuven University Press, 2016) et La Passion du négatif : Lacan et la dialectique (Georg Olms, 2010). Il est également responsable de l’édition des œuvres complètes de Theodor Adorno en portugais.

 


 

MARDI 8 novembre 2016 à 19h-20h30
Maison de l’Amérique latine
217, Boulevard Saint Germain 75007 Paris

LES DIALOGUES PHILOSOPHIQUES
RENCONTRES PHILOSOPHIQUES ENTRE CHERCHEURS D’AMÉRIQUE LATINE, DE LA CARAÏBE ET D’EUROPE
reçoivent 

Federico RODRÍGUEZ
(Ecole normale supérieure)

Présentation du livre

Cantos cabríos. Jacques Derrida, un bestiario filosófico
(Fondo de cultura económica, 2015)

 

Avec, en qualité de répondants,
Luca Rodríguez (Université Lyon 3 – Jean Moulin)
Ernesto Feuerhake (Université Paris-Est Créteil)

Le livre Cantos cabríos. Jacques Derrida, un bestiario filosófico (Fondo de cultura económica, 2015) est issu d’une thèse de doctorat en philosophie : il présente une lecture du problème de l’animal chez Derrida. Ce livre cherche à définir d’une part de manière spécifique le bestiaire de Derrida, c’est-à-dire défendre sa possibilité en fonction de ce que ce dernier partageait avec les bestiaires classiques (médiévaux) et dans les articulations d’une série de déterminations qui lui seraient caractéristiques à partir des certaines « questions poétiques » (la poétique compris comme « art de composition en général » et, donc, à l’horizon des problématiques aristotéliciens) ; et d’autre part, le construire au sens strict à partir de la horde de ses animauxen mettant en relief comment et dans quelle mesure ses concepts sont ceux qui se lisent à partir de la variabilité et la dispersion de ses animaux et en menant à bien ce travail aussi bien par l’étude de son œuvre publiée que par l’examen de plusieurs séminaires inédits (étudiés à Irvine grâce à Peggy Kamuf).

Federico Rodríguez, Docteur Europaeus en philosophie de l’Université de Séville, il développe actuellement ses recherches sur le problème du cannibalisme dans l’Idéalisme allemand dans le cadre d’un post-doctorat à l’ENS de Paris. Il a récemment publié le livre « Cantos cabríos. Jacques Derrida, un bestiario filosófico [Chants caprines. Jacques Derrida, un bestiaire philosophique] » (Fondo de Cultura Económica, 2015).


 

MARDI 4 Septembre 2016 à 19h-20h30
Maison de l’Amérique latine
217, boulevard Saint-Germain 75007 Paris

LES DIALOGUES PHILOSOPHIQUES
RENCONTREDS PHILOSOPHIQUES ENTRE CHERCHEURS D’AMÉRIQUE LATINE, DE LA CARAÏBE ET D’EUROPE
reçoivent

 EDUARDO JOZAMI
(Centro de Estudios de Memoria e Historia del Tiempo Presente
Université Tres de Febrero)

« El debate sobre la Memoria en la Argentina de la posdictadura. Recepción de Walter Benjamin y de las discusiones en torno al carácter único de la Shoah y su abordaje literario y artístico »

 

Avec, en qualité de répondants, Fedra Cuestas (Universidad Andres Bello, Santiago de Chile), Stéphane Douailler (Université Paris 8), Carlos Schmerkin.
Traduction assurée par Madame Frida Rochocz.

Después de 1983, cuando se restablece el orden constitucional en la Argentina y son denunciados los crímenes de lesa humanidad cometidos por la dictadura, el tema de la Memoria ingresa al debate público y se convierte en objeto de estudio académico. En esos años, se impone en todo el mundo occidental un discurso memorial con centro en la Shoah que será postulado como modelo en la rememoración de todos los genocidios. Este relato que prioriza la figura de la víctima en el proceso memorial por sobre cualquier otra consideración histórica, política o ideológica, debe analizarse en relación con los cambios en la hegemonía mundial ocurridos en las últimas décadas del siglo pasado. Finalmente, la ponencia trata las políticas seguidas en Argentina, en relación con otros países, donde no fue posible avanzar con el enjuiciamiento de los responsables de los crímenes de lesa humanidad y/o se optó por una propuesta de conciliación que llevó a la amnistía u otorgó alguna forma de perdón.

Eduardo Jozami. Ecrivain, homme politique, universitaire, journaliste, militant du mouvement des Droits de l’Homme, il a été détenu pendant toute la dictature civile et militaire. Il fut législateur et constituant de la Ville de Buenos Aires. Il est professeur d’Histoire à l’Université Tres de Febrero, professeur adjoint en Sciences Sociales à la UBA ainsi que l’un des fondateurs de l’espace « Carta Abierta ». Il a dirigé pendant huit ans le « Centre Culturel de la Mémoire Haroldo Conti » situé sur les terrains de l’ancienne ESMA. Il dirige actuellement le « CEM » (Centre d’études de la mémoire et de l’histoire du temps présent » à l’UNTREF. Il a été directeur du magazine Crisis y de de diverses publications sur la politique et la culture. Parmi d’autres livres il a publié Ya nada será igual. Argentina después del menemismo (2000), Final sin gloria (2004), Rodolfo Walsh, la palabra y la acción (2006), Dilemas del Peronismo (2009). En tant que compilateur : Tradiciones en pugna. 200 años de Historia Argentina (2011) y Walter Benjamin en la ex ESMA (2013). Il est l’auteur de 2922 dias. Memorias de un preso de la dictadura (2014) et El futuro del Kirchnerismo (2015)

 


 

MARDI 27 Septembre 2016 à 19h-20h30
Maison de l’Amérique latine
217, Boulevard Saint Germain 75007 Paris

LES DIALOGUES PHILOSOPHIQUES
RENCONTRES PHILOSOPHIQUES ENTRE CHERCHEURS D’AMÉRIQUE LATINE, DE LA CARAÏBE ET D’EUROPE
reçoivent

SOLEDAD NIVOLI & CARLOS PÉREZ LÓPEZ
(Université nationale de Rosario et Université du Chili)

« “Les dés sont encore en train de rouler”. L’engagement du philosophe à son présent historique »

 

Avec, en qualité de répondants, Stéphane Douailler et Patrice Vermeren (Université Paris 8)

« Les dés sont encore en train de rouler. » Foucault prononce cette phrase lors de l’épisode connu de la Révolution iranienne de 1978. Les controverses et les problèmes rencontrés par Foucault du fait de sa participation active dans cette séquence révolutionnaire en tant que philosophe-journaliste mènent à une question plus générale sur la position du philosophe face à son temps, lorsque ce temps se présente sous la forme de la violence, des révoltes ou des révolutions, et en ce sens, comme une incertitude sur l’avenir à court et moyen terme. Si le philosophe connaît les fils sur lesquels est tissée la trame de la politique, comment peut-il s’associer à celle-ci devant ses désordres et ses débordements ? Quels types de praxis philosophiques interviennent sur des réalités concrètes ?
Bien entendu, la question de l’attitude du philosophe face à son présent historique ne cherche pas un étalon éthique sur ce que c’est qu’agir comme philosophe. Bien au contraire, il s’agit d’interroger la philosophie, à travers la figure de certains penseurs qui, dans l’obscurité de l’avenir, se sont risqués à des interventions sensibles dans leurs réalités historiques

Soledad Nívoli. Docteur en Science Politiques de l’Université Nationale de Rosario. Actuellement professeur à la Faculté de Psychologie de l’Université Nationale de Rosario (UNR) et professeur de l’Institut Universitaire Italien de Rosario (IUNIR), directrice du Centre d’Etudes Périphérie Épistémologique (CEPE-UNR) et membre du Laboratoire Tournant de Philosophie de l’Université de Paris 8.

Carlos Pérez López. Docteur en Philosophie de l’Université de Paris 8. Actuellement chercheur postdoctoral Fondecyt (nº du projet 3150184) à la Faculté d’Arts de l’Université du Chili ; membre du Centre d’Etudes Périphérie Épistémologique (CEPE-UNR) et membre du Laboratoire Tournant de Philosophie de l’Université de Paris 8.

 


 

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