COLOMBANI Anouk 28.03.2017
UNIVERSITÉ PARIS 8
2, rue de la Liberté
93526 SAINT-DENIS cedex 02
AVIS DE SOUTENANCE DE DOCTORAT
(Arrêté ministériel du 25 Mai 2016)
Ecole doctorale « Pratiques et théories du sens »
Discipline : Philosophie
Madame Anouk COLOMBANI
Titre de la thèse :
APRÈS LA VIOLENCE. (RÉ)CONCILIATION (IM)POSSIBLE ?
Directeur de recherche :
Monsieur Georges NAVET (Professeur émérite, Université Paris 8)
Membres du jury :
Monsieur Carlos CONTRERAS (Professeur à l’Université de Valparaiso)
Monsieur Jean-René GARCIA (Professeur à l’Université Paris 13)
Madame Sophie WAHNICH (Directrice de Recherche au CNRS)
Monsieur Patrice VERMEREN (Professeur à l’Université Paris 8)
Date prévue :
Mardi 28 mars 2017 à 14h30
Lieu :
Sis Archives Nationales
Salle(s) de commissions (3 & 4)
59 rue Guynemer - 93383 Pierrefite sur Seine
Résumé :
Plus d’une cinquantaine de processus de réconciliation nationale ont vu le jour depuis la fin des années 80, pourtant la réponse reste incertaine, est-il possible de se réconcilier ? Il semblerait que les violences extrêmes qui ont émergé durant le XXe siècle aient créé un paradoxe insoluble : d’un côté, il faut se réconcilier pour éviter de nouveaux massacres (la violence n’entraîne-t-elle pas la violence ?), de l’autre, il n’a jamais paru aussi incongru d’en appeler à se réconcilier. Qui a le droit d’intimer l’ordre à un survivant de génocide d’accepter la réconciliation ? La thèse fait l’hypothèse que la réconciliation n’en est jamais vraiment une à cause de l’incapacité de la pensée libérale à penser la violence et plus largement de la difficulté des sciences humaines et sociales à faire face à la violence. Il s’agit dès lors de comprendre le roman scientifique que racontent la philosophie libérale et la justice transitionnelle, puis de réfléchir à une philosophie du concret et du détail, qui se rapprocherait de l’histoire et de l’anthropologie afin de saisir au vif ce que nous appelons, sans vraiment nous y intéresser, violence.