MOLINA NAVEA Inés 29.09.2020

UNIVERSITÉ PARIS 8
2, rue de la Liberté
93526 SAINT-DENIS cedex 02

Bureau des thèses MR2 - A3-326 – 3ème étage
Martine Macin Tran
Saint-Denis, le 28 septembre 2020

 

ANNONCE DE SOUTENANCE DE DOCTORAT
(Arrêté ministériel du 25 Mai 2016)

Ecole doctorale « Pratiques et théories du sens »
Discipline : Philosophie

Madame Inés Molina Navea

Titre de la thèse :
Nature photographique.
La représentation du sauvage dans les limites du concept d’imitation de Gabriel Tarde.

 

Directeur(s) (trice) de recherche : M. Andrés Claro
Co-directeur (trice) : M. Stéphane Douailler

Membres du Jury :
M. Éric Alliez (PR, Université Paris 8)
M. Andrés Claro (PR, Université du Chili)
Mme Elizabeth Collingwood-Selby (PR, Université métropolitaine des sciences de l’éducation du Chili)
M. Stéphane Douailler (PREM, Université Paris 8)
Mme Mar García Ranedo (PR, Université de Séville)
M. Pablo Oyarzún (PR, Université du Chili)

Date prévue :
Mardi 29 septembre 2020 à 15h00 (heure de Paris) en Visioconférence
selon l’arrêté du 21 Avril 2020

https://uchile.zoom.us/j/88087744767?pwd=VVBXQlB6Tjd2MG11S3FDOEpUU2htUT09

 

Résumé de la thèse : La recherche porte sur les rapports entre la représentation du sauvage et les définitions de la photographie. La thèse affirme qu’il existe une relation entre ces objets en dehors des photographies anthropologiques, c’est-à-dire en dehors de l’aspect matériel, concret, de l’image. On peut résumer l’argument comme suit : dès lors que la photographie transforme la pensée sur l’imitation, elle devient un processus psychique inconscient qui, exemplifié dans le sauvage, est considéré comme une condition naturelle de l’individu, ce qui, finalement, transforme la pensée sur la photographie elle-même. On a suivi ce parcours à travers trois scénarios : 1. la critique d’art du 19e siècle, où, d’une part, l’imitation et la photographie sont identifiées comme étant une seule et même chose, et où, d’autre part, le sauvage devient une métaphore de la condition de l’artiste à partir de l’invention de la photographie ; 2. le projet sociologique de Gabriel Tarde, où la photographie est la métaphore d’un procédé inconscient, à savoir l’imitation, dont la réalité anthropologique a été donnée par le sauvage ; 3. l’esthétique photographique de R. Barthes et W. Benjamin, où le sauvage abandonne l’altérité de l’homme pour devenir l’altérité du langage. En effet, celui-ci ne se configure plus comme la métaphore de la situation de l’artiste, mais comme l’altérité du langage. Bref : le sauvage est « l’autre » de la langue. Mais cette apparition devient inséparable de la déclaration de sa disparition en tant qu’homme. Si Benjamin et Barthes se rencontrent dans leur « désir de devenir sauvage », c’est parce que la photographie montre que, en tant qu’homme, le sauvage a disparu, même si, à vrai dire, il n’a jamais existé.