GIRARD Julie 26.06.2025
Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis
UFR (« Unité de Formation et de Recherche ») « Arts, Philosophie, Esthétique »
École Doctorale 31 PTS (« Pratiques et Théories du Sens »)
Équipe d’Accueil 4008 LLCP (Laboratoire d’études et de recherches sur les Logiques Contemporaines de la Philosophie)
AVIS DE SOUTENANCE DE DOCTORAT (Arrêté ministériel du 25 Mai 2016)
Jeudi 26 juin 2025 à partir de 14h30
À l’université Paris 8, Maison de la Recherche, Salle MR 005
2 Rue de la Liberté, 93200 Saint-Denis
Madame Julie GIRARD
Soutiendra une Thèse de Doctorat de Philosophie, intitulée :
« Mona Hatoum explicitée : Une méditation de la topologie »
rédigée sous la direction du Professeur Charles RAMOND
Devant un Jury composé de :
Madame Manola ANTONIOLI, Professeure des Écoles d’Architecture, École Nationale Supérieure d’Architecture Paris La Villette, UMR 7218 LAVUE (« Laboratoire Architecture Ville Urbanisme Environnement) ;
Monsieur Emmanuel KATTAN, Director of Alliance Program (Columbia University / École Polytechnique / Sciences-Po / Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Columbia University, New-York ;
Monsieur Charles RAMOND, Professeur des Universités, Département de philosophie, Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis, EA 4008 LLCP (« Laboratoire d’études et de recherches sur les Logiques Contemporaines de la Philosophie ») ;
Madame Carole TALON-HUGON, Professeure des Universités, Sorbonne Université, UFR de Philosophie, UR 3552 MHTA (« Métaphysique, Histoire, Transformations, Actualités »), Membre de l’Académie des sciences morales et politiques.
Dans la présente thèse, nous nous proposons d’analyser l’ensemble de l’œuvre de Mona Hatoum à la lumière des concepts de la sphérologie de Peter Sloterdijk. Sans doute, Hatoum ne se revendique pas elle-même de la philosophie de Sloterdijk, et il n’est même pas certain qu’elle la connaisse. Pour autant, une longue fréquentation de son œuvre et de celle de Sloterdijk nous a progressivement convaincue de la plausibilité, puis de la validité et même de la légitimité, de cette interprétation. Pour cela, nous montrons que les principaux gestes artistiques, et les évolutions d’une forme artistique à une autre de Hatoum expriment une cohérence sphérologique, que nous caractérisons comme « méditation de l’espace ».
Des performances des années 80 aux installations et sculptures des années 90 et suivantes, Hatoum fonde son exploration de l’espace artistique et du « réel » sur la sphère. Dans ses performances, elle exploite d’abord la « sphère » artiste-spectateur, à travers la mise à l’épreuve de son corps et de ses parois dans un espace d’emblée dyadique. Par ce travail, elle poursuit une quête ontologique qui a pour point de départ l’exil, considéré dans ses effets topologiques. À travers ses installations, Hatoum met alors à jour la morphologie de l’espace artistique – et, plus généralement, du « réel » – par la représentation de la sphère sous différentes modalités, des microsphères confectionnées avec ses propres résidus corporels aux globes à taille humaine en matériaux solides. Cette actualisation esthétique continue de la forme sphérique pose ainsi la question de la « systématicité » de l’œuvre d’art de Hatoum. JG.