COURRET Loreline 05.04.2022
AVIS DE SOUTENANCE DE DOCTORAT
UNIVERSITÉ PARIS 8
2, rue de la liberté
93526 SAINT-DENIS cedex 02
École doctorale « Pratiques et théorie du sens »
Discipline : Philosophie
Loreline Courret
« Quantifier l’écriture ». Recherche sur l’anthropologie littéraire de Gilles Deleuze et de Félix Guattari.
Thèse dirigée par Guillaume SIBERTIN-BLANC
Soutenance le 5 avril 2022, 14h Salle des thèses – Espace Deleuze
Membres du Jury :
Anne Sauvagnargues, Professeure à l’Université Paris 10 – Nanterre / Rapporteuse
Antoine Janvier, Premier assistant à l’Université de Liège/ Rapporteur
David Lapoujade, Professeur à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne / Examinateur
Marie Cuillerai, Professeure à l’Université Paris 7 – Diderot / Examinatrice
Philippe Sabot, Professeur à l’Université de Lille / Examinateur
Guillaume Sibertin-Blanc Professeur à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis/ Directeur
Cette thèse porte sur l’anthropologie littéraire de Gilles Deleuze et de Félix Guattari. Elle en suit l’élaboration au moyen d’un fil conducteur donné dans L’Anti-Œdipe : « la littérature est tout comme la schizophrénie, un processus non pas un but, une production non pas une expression ». S’installant dans la synthèse anthropologique contemporaine de l’œuvre littéraire et de la folie (Blanchot, Foucault), Deleuze et Guattari construisent à travers une série de contrastes cliniques, linguistiques ou géographiques, une méthode d’évaluation des modes d’existence, interrogeant les pratiques engagées par la production et la consommation de récits, de textes ou de mythes. Cette anthropologie de la littérature dépasse le cadre d’une analyse des représentations, et se présente comme une enquête sur les formations littéraires de l’inconscient. Le point nodal de cette anthropologie, qu’est la catégorie d’agencement, permet de développer trois axes d’un problème littéraire deleuzien : une discussion des présupposés anthropologiques de la psychanalyse, par le prisme des usages psychanalytiques et philosophiques du littéraire, la théorisation d’une valeur auto-analytique de l’écriture, et enfin, une géographie littéraire, soulignant l’intériorité des modes d’existence à des écritures littéraires qui les spatialisent. Attentive à la lettre deleuzo-guattarienne, cette recherche porte également sur les corpus littéraires que Deleuze et Guattari ont lus, et vise à en expliciter l’insistance contrastive : « écritures perverses/écriture schizophrénique », « littérature névrotique/littérature schizophrénique », « littérature mineure/littérature majeure », « littérature de guerre/littérature d’État », « littérature anglo-américaine/littérature française ».