MONGINI Claudia 12.04.2023

UNIVERSITÉ PARIS 8
2, rue de la Liberté 93526
SAINT-DENIS cedex 02

AVIS DE SOUTENANCE DE DOCTORAT
(Arrêté ministériel du 25 Mai 2016)
Ecole doctorale « Pratiques et théories du sens »
Discipline : Philosophie

Mme Claudia MONGINI 

Titre de la thèse :
L’ÉMERGENCE DU CONCEPT DE FORCE CHEZ LEIBNIZ – ENTRE PHYSIQUE ET MÉTAPHYSIQUE

 

Directeur de recherche :
M. Éric ALLIEZ

Membres du jury :
M. Éric ALLIEZ, Professeur, Université Paris 8
M. Saverio ANSALDI, Maître de Conférences HDR, Université de Reims
Mme Antonia BIRNBAUM, Professeure, Université Paris 8
Mme Anne-Lise REY, Professeure, Université Paris Nanterre
M. Sjoerd van TUINEN, Associate professor, Erasmus University Rotterdam

Date prévue :
Mercredi 12 avril 2023, 14h

Lieu :
Salle A2-217 (Maison de la recherche)
Lien Zoom : https://univparis8.zoom.us/j/98706662834?pwd=eWJ4czlPNUJ2RVhpbGdXczkyNE1Kdz09
Meeting ID : 987 0666 2834
Passcode : 333673

Résumé : 
La thèse s’attache à l’émergence et au développement du concept de force chez Leibniz, tel que son concept exprime une réalité physique qui échappe à la représentation cartésienne de l’espace. S’ensuit un examen approfondi de l’œuvre de Martial Guéroult, Dynamique et métaphysique leibniziennes, dont nous épousons l’argumentation lorsqu’il met en avant la liaison entre la métaphysique et la physique dés les premiers écrits du philosophe allemand, mais dont nous nous écartons quand cette relation présupposerait la subordination du concret à l’abstrait. Cette question nous amène é reprendre l’examen de la Disputatio metaphysica de principio individui (1663), dans lequel Leibniz instaure un rapport entre abstraction et singularité qui fait fond sur la conception scotiste de la matière active. Basée sur la proposition d’une unité métaphysique constituée par une multiplicité intrinsèque, la matière active est un composé qui rend compte de la possibilité même du changement. Cet agencement intervient de façon significative dans la construction du concept leibnizien de force ; il nous permet de saisir un rapport transversal entre la première définition de Leibniz, qui caractérise le corps et la vitesse dans leur traits spécifiques (De corporum concursu, 1678), et les formulations tardives ou la force est conçue en tant que synthèse a priori. Par l’entremise de cette opération, l’accord entre ratio et réalité devient l’expression du rapport entre le concept et la singularité empirique. Nous montrons ainsi qu’en atteignant à l’univocité, la force leibnizienne constitue un réquisit du dispars deleuzien, c’est-ç-dire de la différence ontologique conditionnant le sensible dans toutes ses variations.