Séminaire. Walter Benjamin à Paris 8 2025-2026
Séminaire Walter Benjamin à Paris 8 2025-2026
Equipe du séminaire :
Antonia Birnbaum, Andrés Goldberg, Haroun Guino, Johan Härnsten et Philipp Nolz
Le séminaire libre Walter Benjamin se poursuit pour la troisième année consécutive.
Ouvert à toutes et à tous, quel que soit le niveau d’études, ce séminaire est non validable et se veut un espace d’échange et de réflexion autour de la lecture des textes de Benjamin.
Chaque séance repose sur une lecture à voix haute, « mot à mot », de textes articulés autour d’une question centrale. Cette approche vise à favoriser une interprétation des passages les plus complexes des essais, dans une approche à la fois collective et horizontale.
Chaque séance sera brièvement introduite afin de proposer des repères pour la lecture et la discussion.
La première séance du séminaire aura lieu le mercredi 5 novembre, de 18h à 21h, en salle A2 202 de la Maison de la Recherche, Université Paris 8, 2 rue de la Liberté – 93200 Saint-Denis (M° Saint-Denis Université).
Après avoir abordé, lors de l’année 2023/24, le rapport de la politique à la littérature, puis une série de textes consacrés aux arts visuels en 2024/25, cette troisième année sera consacrée à la question de la violence.
Nous ouvrirons le séminaire de cette année avec l’essai « Critique de la violence » de 1921.
Dans cet article publié pour la première fois dans la revue de Max Weber Archiv für Sozialwissenschaften und Sozialpolitik, Walter Benjamin élabore une critique radicale du droit, en mettant à jour la violence qui lie la légitimité juridique dont se réclame l’État à cette autre violence qu’il exerce en son nom. C’est la fameuse distinction entre violence fondatrice et violence conservatrice de droit. Dans un second temps, il essaie de penser et de circonscrire une violence « pure » qui soit réellement hétérogène à toute logique juridique, et donc aussi à même de ne pas participer de la circularité mythique qu’il a décelée au cœur du droit. Nous nous efforcerons de rendre compte le plus précisément possible de la subtilité des thèses que défend Benjamin en les inscrivant dans une constellation d’autres textes du philosophe portant sur la même question, et en les replaçant dans le contexte politique révolutionnaire de la sortie de la Première Guerre mondiale.
Calendrier des séances 2025 – le mercredi à 18h, en salle A2 202, Maison de la Recherche de l’Université Paris 8 :
- 5 novembre
- 10 décembre
Pour toute question, veuillez nous écrire à l’adresse suivante : seminairebenjamin.p8@gmail.com.
Bibliographie pour la séance :
Walter Benjamin :
- « Critique de la violence », in Œuvres I, trad. Maurice de Gandillac, Gallimard, 2000, p. 210-243.
- « Destin et caractère », ibid., p. 198-209.
- Lettre à Martin Buber de juin 1916, Correspondance I : 1910-1928, trad. Guy Petitdemange, Aubier-Montaigne, 1979, p. 116-119.
- « Le droit de recourir à la violence », in Fragments, trad. Christophe Jouanlanne et Jean-François Poirier, PUF, 2001, p. 115-118.
- « La signification du temps dans le monde moral », ibid., p. 107-108.
- « Note pour une étude sur la catégorie de la justice », in Gershom Scholem, Quitter Berlin : Journal de jeunesse, trad. Sacha Zilberfarb, Ed. Rue d’Ulm, 2025, p. 196-198.
Lectures complémentaires :
- Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 8e éd., Paris, M. Rivière, 1936 (réédition Entremonde, 2013), en particulier le chapitre V, p. 123-147.
- Rosa Luxemburg, « Grève de masse, parti et syndicats », in Œuvres I : Réforme sociale ou révolution ? Grève de masse, parti et syndicats, Paris, Maspero, 1969.
- Rosa Luxemburg, « Notre programme et la situation politique. Discours au congrès de fondation du KPD (Ligue Spartakus) 31 décembre 1918 », in Œuvres II : Écrits politiques 1917-1918, Paris, Maspero, 1969.
